Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Pologne ont connu une hausse depuis 2006. La frilosité des chefs d'entreprises polonais durant les années 1990 a laissé place à une nouvelle dynamique d'investissement et de partenariat. Le séjour en Algérie du président du Sénat polonais, Bogdan Borusewicz, en compagnie d'une trentaine d'hommes d'affaires de son pays, vise « à explorer davantage les opportunités de partenariat avec l'Algérie », a-t-il affirmé hier lors d'une rencontre avec la presse à Djenane El Mithak, à Alger. Le secteur de l'agroalimentaire devra connaître une place plus importante dans les échanges, a-t-il précisé. Le président du Parlement polonais a toutefois indiqué que les réformes économique auraient dû être globales. « Le changement d'un régime communiste dirigiste en un système libéral a été dur pour la société polonaise. Nous avions enregistré une baisse du niveau de vie à hauteur de 40%. Mais le pays connaît aujourd'hui un réel décollage économique », a-t-il expliqué. Usant d'un langage diplomatique, M. Borusewicz a estimé que les relations politiques bilatérales devraient booster les relations économiques. « Les chefs d'entreprise polonais ont comme un blocage psychologique qu'ils traînent depuis les années 1990. Beaucoup de Polonais ont fui le pays et, actuellement, il y a une tendance à un retour progressif car ils savent que le marché algérien est demandeur. » Pour le président du Sénat, il était difficile de mettre un pays sur une liste pour y promouvoir des investissements des entreprises polonaises « car l'adhésion à l'Union européenne en 2004 a capté toute notre attention ». Il a indiqué que les entreprises étatiques polonaises sont une dizaine qui activent dans l'entretien de l'armement et la fabrication de munitions. Il a annoncé la visite prochaine d'un officier de l'état-major de l'ANP en Pologne.