Dans le cadre de la visite qu'effectue le président polonais du Sénat dans notre pays, une rencontre a été organisée, hier, à Djenane El Mithaq, entre hommes d'affaires des deux pays et ce, dans la perspective de futurs partenariats. Lors de son allocution, M.Abdelkader Bensalah a vivement invité la délégation de chefs d'entreprises de la Pologne qui étaient présents à venir investir en Algérie et à travailler, a-t-il martelé, dans un pays qui a ouvert de grands chantiers, tout en rappelant les liens qui lient les deux pays depuis la guerre de Libération nationale. Plus explicite, Hamid Temmar, conseiller du président de la République, succédant au président du Conseil de la nation, dira qu'il est impressionné par la Pologne qui a réussi dans ses réformes. M.Temmar fera un long exposé de la situation qu'a traversée notre pays la décennie écoulée. D'après lui, la situation n'a été ramenée à la normale qu'à la faveur de l'élection du président Bouteflika à la magistrature suprême en 1999. Il dira à ce sujet qu'il aura fallu investir 17 milliards de dollars pour redresser la situation économique du pays. A son tour, il invitera solennellement les hommes d'affaires polonais à travailler avec leurs homologues algériens et à prendre part au programme du président de la République qui prévoit un investissement de 50 milliards de dollars durant les cinq prochaines années. En admettant que beaucoup de choses restent encore à faire en Algérie, notamment l'assainissement de l'administration, le recyclage et le développement des ressources humaines etc., le conseiller du chef de l'Etat n'a pas omis de relever que les réformes sont engagées et que d'ores et déjà, l'Etat a procédé à l'assainissement des banques publiques, le taux de change a été stabilisé et qu'un fonds de garantie existe pour épauler les investisseurs en plus de l'amplification et la modernisation aussi bien tarifaire que de la taxation. Pour sa part, M.Longin Pastusiak, président du Sénat de la République de Pologne visiblement enchanté par son voyage en Algérie, affirmera que son pays attache une grande importance à un développement continu des échanges commerciaux et la coopération économique avec l'Algérie. «Nous sommes ouverts à toutes les nouvelles initiatives ayant pour but d'approfondir cette coopération et de mieux utiliser les potentiels et les possibilités existant de part et d'autre», dira M.Longin, devant un parterre d'hommes d'affaires algériens présents à la rencontre. A son tour, le président du Sénat polonais fera longuement un exposé détaillé des réformes engagées dans son pays, des réformes, a-t-il souligné, qui étaient très coûteuses. Il faut savoir que la Pologne est depuis le 1er mai 2004 membre à part entière de l'Union européenne. Les échanges commerciaux de ce pays avec l'UE constituent environ 85% du chiffre d'affaires global extérieur polonais. C'est dire que la machine économique de la Pologne est définitivement mise sur rails. Rien que pour l'Algérie et d'après des données statistiques algériennes en matière de commerce extérieur, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint en 2004, 133,3 millions de dollars, soit une hausse d'environ 38,7% en comparaison de l'année 2003. Quels sont les secteurs où pourraient travailler en partenariat les deux pays? Dans son discours, M.Longin énumérera plusieurs domaines, notamment dans les produits métallique et sidérurgique, la protection de l'environnement, les services hydrotechniques, le domaine de la réparation navale etc. En tout état de cause, le président du Sénat polonais a tenu à souligner toute l'importance que revêt la rencontre à ses yeux.«La présence des entreprises polonaises à ce forum d'affaires donne le meilleur témoignage de leur intérêt authentique à nouer et ou à élargir des contacts commerciaux avec des sociétés algériennes», a-t-il conclu.