La Société nationale de gaz et d'électricité (Sonelgaz) a prévu un montant d'investissement de 230 milliards de dinars, équivalant à près de 3,3 milliards de dollars, sur la période 2008-2017 pour développer le transport du gaz à travers le marché national. Dans un document de la filiale GRTG, repris hier par l'APS, Sonelgaz précise que l'objectif principal du plan de développement du réseau de transport du gaz est « de répondre à toutes les demandes d'approvisionnement en gaz émanant des utilisateurs sur le marché national et promouvoir l'accès des utilisateurs au réseau ». Ces investissements devraient permettre de porter à 31,2 milliards de mètres cubes la capacité de gaz transportée annuellement en 2017, contre 19 milliards de mètres cubes/an transportés en 2008 pour les clients au niveau national (clients industriels haute pression, centrales électriques, Sonatrach, ménages...). Actuellement, la clientèle nationale se répartit à hauteur de 59% pour les centrales électriques, de 25% pour la distribution publique, de 14% pour les clients industriels haute pression et de 2% pour Sonatrach, précise la même source. Selon les prévisions du GRTG, la consommation du marché algérien en gaz naturel devra passer à 10,6 milliards de mètres cubes en 2017 pour la distribution publique (contre 4,7 milliards de mètres cubes en 2008), à 5,2 milliards de mètres cubes pour les clients industriels (contre 3,2 milliards de mètres cubes), et à 15,4 milliards de mètres cubes pour les centrales électriques (contre 11,1 milliards de mètres cubes). Ces augmentations s'expliquent par le programme de construction d'un million de logements, le raccordement de nouvelles unités industrielles telles que les cimenteries et briqueteries et la réalisation de centrales électriques qui sont les plus gros utilisateurs du gaz naturel. Quant aux sources d'approvisionnement du marché national du gaz, elles sont actuellement au nombre de dix principaux gazoducs de Sonatrach à partir du gisement de Hassi R'mel pour une capacité actuelle disponible de transport de 37,4 milliards de mètres cubes/an, tandis que de nouvelles routes d'approvisionnement seront développées à l'horizon 2017, selon le GRTG.