L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé jeudi un appel à « faire face au ralentissement de l'activité économique par un accroissement des investissements en faveur de la santé et du secteur social ». « J'en appelle à tous les gouvernements et à tous les responsables politiques pour qu'ils maintiennent leurs efforts visant à renforcer et à améliorer leur système de santé et qu'ils protègent la santé de tous et, en particulier, des plus fragiles face à la crise financière et économique actuelle », a demandé dans un communiqué Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. « Face à la récession mondiale, les difficultés financières des pays riches pourraient entraîner une réduction de l'aide publique au développement. Pire encore, de nombreux pays, surtout des pays à faible revenu, risquent d'être contraints de réduire leurs dépenses consacrées à la santé, à l'éducation et à la protection sociale », craint Mme Chan. « On a déjà assisté à ces deux types de réactions dans le passé et les deux peuvent avoir des effets aussi dévastateurs qu'auparavant pour la santé, le développement, la sécurité et la prospérité », s'est inquiétée Mme Chan. Il faut tout d'abord « protéger les pauvres (...) dans les pays riches comme dans les pays pauvres », a souligné la directrice générale de l'OMS. Pour elle, l'investissement dans la santé contribue d'ailleurs à « la relance de l'économie », car la bonne santé des travailleurs « est le fondement de la productivité économique et il permettra d'accélérer le retour à la stabilité économique ». « La répartition équitable des soins de santé apporte une contribution essentielle à la cohésion sociale. Celle-ci est la meilleure protection dont on dispose contre les troubles sociaux, aux niveaux national ou international », a encore fait valoir Mme Chan.