Le directeur des Mines et de l'Energie de la wilaya l'a assuré : « L'étude d'impact relative à l'aluminerie projetée au sein de la future zone industrielle Sonatrach doit incessamment être déposée par le partenaire Moubadala. » Chakib Khelil, en visite à Témouchent deux mois auparavant, avait employé exactement les mêmes termes. Serait-ce, cette fois-ci, la bonne annonce sachant que le dépôt de cette étude, qui a effectivement été entamée sur le terrain, était attendu au courant de juillet. Cet énigmatique retard a été, pour d'aucuns, lié avec la renégociation des parts entre Sonatrach et Moubadala suite, en particulier, aux avantages jugés exorbitants accordés aux Emiratis, à telle enseigne qu'il a été affirmé que le projet leur profite au détriment de l'économie nationale. Pour rappel, interrogé à ce propos en septembre, Chakib Khelil avait éludé toute réponse. Sur un autre volet de partenariat, le DMI a affirmé que le Saoudien « Pharaon », qui dispose du management de la cimenterie de Beni-Saf, a finalement consenti un investissement pour supprimer les fortes émanations de poussière qui polluent l'environnement de la cité de Sidi Boucif. Une commande de filtres dits à manche, plus performants que les électro-filtres, a été passée en septembre. Ils seront installés dans le courant du 1er semestre 2009. Selon certaines sources insatisfaites du partenariat avec le groupe Pharaon, la question se pose de savoir si ce dernier a consenti cet investissement sur la part des 37% qu'il devait injecter ou si c'est sur sa part des bénéfices dégagés grâce à son management de la cimenterie. Question environnement encore, pour ce qui est de la tannerie d'El Amria, le DMI renvoie la question à son collègue de l'Environnement. A cet égard, suite à notre article sur cette tannerie, son P-DG nous a joint par téléphone pour assurer que les eaux pluviales, qui lessivent les boues contenant du chrome pour l'en extraire, seraient récupérées par un système de drainage pour être retraitées par la station d'épuration. De la sorte, il certifie qu'il n'y aurait pour l'heure aucune atteinte à l'environnement, une affirmation qui demande tout de même à être confirmée par un avis impartial.