La construction de la mosquée El Ansar, dans le centre-ville de Jijel, sera financièrement prise en charge par l'Etat ». C'est la réponse donnée à un auditeur par le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghoulamallah, lors de l'émission radiophonique de la chaîne III « l'Islam en question ». Cette prise en charge nécessitera, à l'instar d'autres grandes mosquées du pays, notamment celle d'Oran, un financement conséquent. La remarque de l'auditeur portait sur l'assurance qu'avait donnée le ministre lors d'une visite dans la wilaya dans le but d'organiser une quête nationale au profit de la mosquée El Ansar, et ce lors de la prière du vendredi. Le ministre a déclaré sur les ondes de la radio que cette opération n'était pas vraiment d'un grand apport au vu de l'importance des fonds attendus devant permettre à l'édifice religieux d'enregistrer un taux d'avancement appréciable. Dans la situation actuelle, le moindre dinar collecté serait le bienvenu pour ne pas laisser cet espace du centre-ville à l'abandon, véritable plaie de la cité. Il faut signaler que la mosquée en question sera érigée sur l'assiette de l'ancienne église jouxtant le marché du centre-ville. Cette dernière avait été démolie au début des années 1990, à l'effet de devenir un lieu de culte musulman. Après la réalisation des fondations et des premiers poteaux en béton armé, le plan initial a été abandonné au profit d'une conception architecturale beaucoup plus esthétique. Si le deuxième choix suscite l'enthousiasme, le coût en est estimé, quant à lui, à plusieurs centaines de millions de dinars. Une situation qui explique l'arrêt des travaux juste après la réalisation d'une bonne partie des fondations, notamment après l'épuisement des sommes récoltées ça et là et l'aide de la wilaya. Cet état de chose risque de durer, surtout si la prise en charge promise par l'Etat se fait attendre. Selon les informations du ministère des Affaires religieuses, la wilaya de Jijel compte actuellement 287 mosquées.