C'est dans la cacophonie que les membres de l'assemblée populaire de wilaya ont adopté, lors de la dernière session tenue les 25 et 26 novembre, le budget primitif de l'année 2009. N'était le membre de la commission économique, qui a été chargé d'établir les prévisions budgétaires de la wilaya, personne n'aurait rien compris aux chiffres avancés, relatifs aux différents chapitres budgétaires. Le wali lui-même a adopté une attitude quelque peu « je-m'en-foutiste », après avoir constaté l'anarchie ayant caractérisé le débat, en mal de gestion. De l'avis de nombre de personnalités de l'économie locale, l'appréciation est différemment perçue concernant le budget primitif de l'année 2009. Certains estiment que ce dernier n'est pas à la mesure des grandes orientations préconisées au lendemain des dernières élections locales. En dépit du fait qu'il soit abondant en détails, ce budget primitif est qualifié par d'aucuns de non conséquent ; il ne serait pas à même de garantir les ambitions de développement de la wilaya, malgré un contexte général propice, se traduisant par une augmentation du produit de la fiscalité. De même, il a été relevé l'absence de rigueur le caractérisant, au vu de la nécessité d'adapter les investissements aux engagements et aux capacités d'intervention de la wilaya. Selon ces économistes enseignants à l'université Badji Mokhtar, la wilaya peut systématiquement suppléer aux défaillances financières des collectivités, sans pour autant se substituer aux compétences propres à ces dernières. Il y a ceux qui se sont penchés sur l'évolution de la fiscalité du budget 2008, estimant que ce dernier prenait en considération la situation sociale des habitants, la modération dans l'octroi des subventions et surtout une utilisation plus rationnelle des moyens existants. Selon eux, ce budget est ambitieux avec une augmentation de 13,5% de l'enveloppe globale et qu'il favorise largement le développement économique au service de l'emploi, ainsi que les secteurs qui y concourent. Plusieurs de ces économistes noteront, cependant, l'absence de suivi dans l'aménagement du territoire et les grandes infrastructures. Quant à l'enveloppe destinée à la solidarité, celle-ci a été scindée en deux. Ainsi, de 267 MDA (millions) en 2008, elle passera à 133,5 MDA en 2009. Ce qui n'est pas le cas pour les volets sécurité et Protection civile, ayant enregistré une augmentation de 96,5 MDA (millions).