Le temps est à l'amélioration du cadre de vie et l'environnement immédiat du citoyen », avait insisté le wali Merad Brahim lors des différentes sorties d'inspection et de travail qu'il a menées à travers les différentes communes du département. Ainsi, si le premier responsable de l'exécutif parle de l'obligation d'élaborer des plans globaux d'aménagement au niveau des cités en cours de réalisation, afin d'assurer un environnement sain et de surcroît une réelle quiétude aux habitants, c'est certainement compte tenu de la situation peu reluisante dans laquelle se débattent aujourd'hui les cités résidentielles de la wilaya. Un constat qui n'a pas été sans conséquences sur le cadre de vie de la population qui réclame indéfiniment d'y trouver des solutions. Partout où l'on se déplace, le constat est toujours le même. Rien ne donne l'envie d'y habiter. Dégradations tous azimuts, absence d'espaces verts et de stationnement, inexistence d'aires de jeux pour enfants, manque de niches à ordures et saleté repoussante, nids-de-poule et flaques d'eau devant les blocs d'habitation, tels sont la triste réalité et le décor qui s'offre devant les cités résidentielles de la wilaya. Et rares sont celles qui sont épargnées et dotées d'un minimum de commodités. Pis, le même constat prévaut parfois même au niveau des chefs-lieux de commune et devant les institutions étatiques. Quel remède face à cette déplorable situation qui porte gravement atteinte au cadre de vie des citoyens ? Quelle stratégie faudrait-il établir pour redonner une image propre à nos villes et cités ? Le programme d'amélioration urbaine lancé il y a plus de deux ans et qui s'étalera sur une durée de deux ans par la DUC, à travers les communes de la wilaya, est loin d'avoir l'effet escompté. Et pour preuve, sur les 138 sites programmés à être aménagés dans le cadre de ce programme de 330 milliards de centimes, seuls 49 sont achevés aujourd'hui alors que 44 sont en cours de réalisation. Le reste (44 projets) est en voie de lancement, a-t-on appris auprès des responsables de la DUC. Certains projets sont bloqués et d'autres peinent à démarrer. Durant l'année 2006, nos sources notent que parmi les 58 projets lancés, 45 sont achevés alors que 13 sont en cours. En 2007, sur les 35 sites programmés, 4 sont achevés tandis que 31 sont en cours. En revanche, les projets inscrits pour l'année 2008 et dont le nombre est de 45, sont en voie de lancement, ajoutent les mêmes sources qui estiment la surface aménagée à 408 ha. Expliquant le retard, certains responsables de la DUC évoquent le manque d'entreprises et certaines difficultés relatives aux études effectuées avant l'entame des projets. Néanmoins, cela n'a pas été partagé par quelques élus locaux qui imputent le problème au mode de financement et du « système de tranches » établi par l'administration dans le cadre du plan de développement. Un plan longuement critiqué par le chef de l'exécutif et sur lequel il n'a pas cessé d'émettre des réserves. Ainsi, si certains projets peinent à trouver preneurs, ceux qui sont bloqués à l'image de celui de Naciria attend le versement de la deuxième tranche en vue de parachever les travaux. Là, le projet de réaménagement urbain est bloqué depuis plus de 6 mois. Les 6 millions de dinars, débloqués par la DUC fin 2007, se sont avérés largement insuffisants pour l'aménagement des artères et trottoirs de la ville. Ce projet n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qui cumulent des retards, faute d'un plan de développement efficient.