118 affaires sont inscrites au programme de la première session criminelle de l'année 2005 qui débutera le 8 janvier et s'achèvera le 7 avril prochain. Au cours de cette session qui durera trois mois, la cour criminelle aura à traiter 30 affaires d'homicide volontaire, 50 d'association de malfaiteurs et vol qualifié, 6 de tentatives d'assassinat et 5 liées au terrorisme. Une dizaine d'affaires de détournement de deniers publics et de falsification de billets de banque figurent également sur le calendrier de cette session. Notons que la cour criminelle se penchera, le 20 février prochain, sur une affaire de parricide qui a défrayé la chronique locale. Il s'agit de l'assassinat d'une sexagénaire commis de la manière la plus odieuse par sa fille, la dénommé M. Sabah, avec la complicité de sa fille aînée, M. Yasmina, âgée d'à peine 19 ans. Le mobile est lié à une sombre histoire d'héritage et d'un lot de bijoux. La genèse remonte à l'été 2002. M. Sabah, mariée, mère de deux enfants et installée à Alger depuis des années, avait eu vent, à l'époque des faits, de la subite décision de sa mère de la supprimer du testament. En compagnie de sa fille, elle s'est déplacée spécialement à Oran pour commettre l'irréparable. Les deux accusées ont concocté un machiavélique stratagème pour commettre le crime parfait. Elles ont assassiné la sexagénaire avant de faire disparaître son cadavre afin de laisser croire qu'elle serait partie s'installer à l'étranger. Les deux mises en cause ont empoisonné leur victime en diluant du pesticide dans son thé avant de l'étrangler et de découper son corps en plusieurs morceaux. M. Yasmina a été appréhendée par les gendarmes à Canastel. Elle portait un sac contenant une partie du corps de sa grand-mère qu'elle avait l'intention d'enterrer dans une forêt aux abords de cette localité.