Tlemcen. De notre bureau La faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales de l'université Abou Bakr Belkaïd de Tlemcen a organisé un colloque international sur l'entreprenariat et le développement territorial et rural. A l'auditorium de la faculté de médecine, les conférenciers ont soulevé le problème de l'emploi informel et du secteur privé en Algérie, des contraintes et de la gouvernance de la création d'entreprises, de l'artisan-entrepreneur, du micro-crédit et du développement local. Ils ont pris les exemples de la Tunisie, du capital social et développement territorial et les cas de deux ensembles de wilayas de Kabylie... Pour ce dernier cas, diront Mohamed Benbouziane, de l'université de Tlemcen, Myriam Donsimoni et Cécile Perret de France : « L'Algérie connaît actuellement un nouveau dynamisme en matière de développement et les nouvelles orientations gouvernementales pour soutenir les initiatives locales nécessitent une nouvelle configuration du système de fonctionnement des entreprises et surtout des petites et moyennes entreprises (...) L'un des enjeux est de mobiliser les populations et les instances locales pour les faire travailler ensemble. » Pour l'exemple en Tunisie, il concerne une expérience récente dans la ville du Kef. Une ville limitrophe avec l'Algérie qui connaît un déclin démographique depuis 1975. Dans un environnement peu favorable, lié notamment à cette baisse de la démographie, une raréfaction des emplois et une migration vers la capitale ou vers d'autres régions. Les autorités nationales ont préconisé plusieurs interventions s'inscrivant dans une stratégie de développement local afin de fixer les populations. Il a été implanté des structures universitaires, sanitaires... mais, cette région à dominance rurale, nécessitait de prendre en compte les habitudes de la population locale, notamment l'artisanat. Et c'est tout un village artisanal qui a été construit, une expérience qui s'appuie sur le micro-crédit et le soutien important d'une ONG.