Contrairement aux années précédentes, l'hiver, cette fois-ci, s'est installé un peu trop tôt. Les services de la météo avaient fait état de cette baisse sensible de la température. Du coup, le baromètre a chuté prenant de vitesse les centres d'enfûtage qui auraient du mal à suivre la cadence pour répondre à un besoin lequel, pourtant, a été revu à la baisse compte tenu de l'extension du réseau du gaz de ville, pour dire que la planification reste le talon d'Achille de pas mal de secteurs chez nous. En effet, nombreux étaient les chefs de familles qui sont rentrés, avant-hier, chez eux, bredouilles, après avoir passé des heures, voire une nuit dans des chaînes interminables faisant face à un froid de canard dans une région des Hauts-Plateaux, connue pour ses hivers rigoureux. A Bordj Ghedir, Bellimour, Ras El Oued, Bir Kasd Ali, Ouled Braham, Aïn Tassera, pour ne citer que ces localités, la bonbonne de gaz a ravi la vedette, notamment dans les zones rurales. Le fuel, bien qu'il soit disponible, demeure en deçà du pouvoir d'achat de pans entiers de la société. Une situation qui a contraint certains foyers à recourir à d'autres moyens de chauffage qu'on croyait révolus. A cela s'ajoute la spéculation qui bat son plein : la bouteille de gaz a atteint les 500 DA. Pas plus tard qu'hier, nous étions témoins d'une scène de violence qui a mal fini entre un vendeur et un client. A noter que la livraison de gaz butane varie entre 220 et 440 bouteilles/jour pour une daïra de 120 000 habitants, souligne un employé d'une station qui a requis l'anonymat.