Les services de la Direction l'action sociale (DAS) viennent de lancer une vaste opération visant à recueillir les personnes sans domicile fixe (SDF) à travers les communes de la wilaya d'Oran, apprend-on de source proche de cette institution sociale. Cette opération, qui consiste à recueillir les personnes sans abri, s'inscrit dans le cadre d'une campagne menée conjointement par la DAS et la structure Dar Rahma basée à Misserghine. Nous apprenons ainsi que pas moins de 103 personnes sans abri à Oran ont été provisoirement orientées et hébergées au niveau de ce centre pour personnes âgées. « C'est un cycle répétitif qui se produit durant cette période de l'année. Nous enregistrons particulièrement des familles entières de l'Algérie profonde qui font le déplacement dans la ville d'Oran », affirme notre interlocuteur. Ces familles en rade, désargentées et livrées à elles-mêmes, occupent le plus souvent les artères fréquentées, à l'exemple de la rue Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, Emir Abdelkader ou à proximité des zones « sécurisées ». Les abords du Palais des expositions et de la « Quisaria » sont fréquemment occupés par des familles, des femmes seules ou des hommes à l'allure décharnée et hagarde. Notre source estime leur nombre en augmentation par rapport à l'année écoulée alors que la prévalence chez les femmes SDF se fait lourdement ressentir. A titre illustratif, plus de 30 femmes ont été recueillies entre le 12 et le 17 décembre de l'année en cours alors que chez les hommes, les mêmes services ont eu à recenser 67 personnes sans domicile fixe. Les explications fournies par notre interlocuteur font état d'un type « d'exode » atypique et ponctuel chez bon nombre de ces personnes recueillies. Dans ce contexte, un recensement non exhaustif fait ressortir un taux plutôt élevé concernant les personnes originaires de l'intérieur du pays. Sans ressources, affaiblies et sans proches parents, ces personnes déjà fragilisées par le chômage et les affres de l'errance sont chaleureusement hébergées par les services de la DAS. Mais, comme susurré par notre interlocuteur, Dar Rahma à Misserghine reste tributaire de ses capacités d'accueil.