La zone d'activité de Tadmaït située à 2 km du chef-lieu de la commune au lieudit Akbou, est à l'arrêt depuis plusieurs années en raison notamment de la situation sécuritaire précaire qui règne dans la région ces deux dernières décennies. Une insécurité qui a mis fin aux activités de plusieurs investisseurs qui, pour certains d'entre-eux, n'ont même pas terminé la construction de leur infrastructure, comme nous avons pu le constater sur place. Une zone qui offrait pourtant toutes les conditions requises pour l'exercice d'activités industrielles comme sa proximité avec le centre-ville de Tadmaït et l'autoroute, sachant l'importance des routes dans l'exercice d'activités économiques. Mais, malheureusement le site est actuellement un ramassis de bâtiments désaffectés et de carcasses de locaux inachevés, offrant ainsi une image d'une véritable désolation et d'un vrai gâchis économique. Actuellement, et au lieu des dizaines d'activités industrielles que pouvait accueillir cette zone, seules deux propriétaires d'huileries exercent leur activité. La cessation des activités de cette zone constitue une véritable perte pour toute la commune de Tadmaït qui se voit ainsi privée d'une manne financière considérable. Cet arrêt est aussi une perte pour la population active de la commune, vu que le taux de chômage chez les jeunes serait moins important avec les centaines de postes de travail directs ou indirects qui auraient été créés en faveur de ces derniers. La seule activité exercée par la majorité des jeunes, à savoir l'extraction du sable à la pelle n'est plus autorisée par les autorités pour des raisons écologiques. « L'extraction du sable de l'oued Sebaou était notre seule source d'argent, mais les autorités n'autorisent plus cette activité. Une interdiction qui profite évidemment aux propriétaires des sablières qui voyaient en nous des parasites parce qu'on vendait le sable moins cher qu'eux. Depuis que cette décision est tombée nous sommes sans travail. La seule activité qui reste, c'est le travail saisonnier qui nous permet de gagner de l'argent pour le reste de l'année », nous a déclaré un jeune chômeur désemparé. Cependant, et à la faveur de l'amélioration notable de la situation sécuritaire dans la région depuis quelques années, les autorités municipales affichent une volonté de relancer la vie économique dans la commune et la redynamisation de la zone d'activité figure parmi les priorités de l'exécutif actuel. L'assemblée communale se montre disposée à faciliter la venue des investisseurs désireux de s'installer dans la zone activité. Une volonté qui, si elle venait à se matérialiser, permettrait non seulement à l'activité économique de reprendre ses droits dans cette zone, mais elle entrainera avec elle le développement d'autres secteurs comme l'agriculture qui pourrait profiter de l'installation d'investisseurs spécialisés dans l'industrie alimentaire. Une dynamique économique, qui mettra fin au calvaire que vivent les chômeurs de la commune, qui n'attendent que la relance de cette zone pour pouvoir enfin entrer dans la vie active, et participer au développement de leur commune et construire leur avenir personnel.