L'objectif de cette manifestation est de présenter les importantes dispositions à accueillir des investisseurs potentiels, d'autant que les autorités locales sont disponibles à tout moment pour leur prêter main-forte. La collectivité de Tadmaït (17 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou) a organisé les 19 et 20 mai courant, à même l'esplanade du jardin public de la ville, des journées portes ouvertes sur le développement socioéconomique local. Outre un investisseur, Belasla, qui a présenté, à cette occasion, des produits de qualité de l'oléiculture, de conserverie des olives et divers autres ingrédients épicés préparés dans sa fabrique, l'antenne de wilaya Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes), participait également en force avec ses animateurs qui ont mis à la disposition des citoyens intéressés des dépliants où l'on peut s'imprégner des procédures à entamer, des dossiers à présenter et surtout des facilités dont ils peuvent bénéficier avec l'agence dans le cadre de la création de micro-entreprises et d'emplois. L'objectif de cette manifestation est de présenter les importantes dispositions de la municipalité à accueillir des investisseurs potentiels au sein de sa zone d'activité où il est susceptible de générer pour ces derniers des plus-values non négligeables, d'autant que les autorités locales sont disponibles à tout moment pour prêter main-forte à tout investisseur. Actuellement, indiquent les premiers responsables de la municipalité, sur 114 lots de terrain destinés à l'investissement au niveau de la zone d'activité, 5 seulement ont entamé, timidement, leurs activités, excepté un seul, à savoir l'unité de conserverie et de conditionnement des olives, qui s'épanouit de jour en jour depuis son lancement en 2002, avec, il est vrai, beaucoup plus de volonté et de sérieux, reconnaissent les responsables de la commune. Le gérant de cette entreprise, M'hammed Belasla, indique avoir financé par ses propres moyens l'alimentation de son usine en électricité, une usine qui emploie aujourd'hui une vingtaine de travailleurs permanents des deux sexes, ainsi que des dizaines d'autres saisonniers en périodes annuelles de suractivité, pendant les récoltes des olives notamment. Néanmoins, ce dernier éprouve certaines difficultés quant au délabrement des quelque 400 à 500 mètres de la route menant à son usine, nécessitant impérativement un revêtement, ainsi que l'acheminement d'une conduite d'eau, liquide que ce promoteur achète encore de nos jours en citernes et lui revient à prix fort. “Les autorités doivent faire quelque chose dans ce sens, non seulement pour ne pas laisser se décourager, par ce type de problèmes, ceux qui y activent déjà, mais pour attirer surtout d'autres investisseurs dans cette zone, quasi vierge, et qui peut relancer sérieusement l'activité économique, bénéfique et pour la commune et pour la wilaya”, dira M. Belasla. Perspectives Pour les responsables de la commune, qui augurent des perspectives de relance de la richesse pour Tadmaït, “cette municipalité de l'ex-Camp du Maréchal, de par son statut de “vitrine ouest” de la wilaya, en quelque sorte portail d'entrée de Tizi Ouzou, doit bénéficier de toute l'attention des autorités, notamment en matière de plans de relance économique, et des avantages dus à ce vaste plateau à vocation agricole dont la réputation dépasse les frontières du pays, à l'image de son domaine Ali-Bennour, “un des trois meilleurs domaines arboricoles et agricoles de l'Algérie”. En matière de projet de relance, les autorités communales prévoient l'amélioration urbaine de la commune avec la réalisation d'une décharge contrôlée du côté du lieudit “Feraoun” (sortie est de la municipalité, à la limite de son territoire avec ceux de Draâ Ben Khedda, chef-lieu de daïra, et de Sidi Naâmane, commune voisine), de l'habitat LSP, de 210 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), un projet pour lequel se pose, pour le moment, le problème d'assiette. Il existe à Tadmaït quatre bidonvilles qui nécessitent leur résorption. Il s'agit des cités dites des Chouhada, de la Liberté, du Parc et des Orangers. Donc parmi les projets dont a bénéficié la commune, les responsables de l'APC nous ont présenté un listing où figurent l'amélioration urbaine, en vue de l'éradication des baraquements, la réalisation d'une gare routière, d'un échangeur routier au carrefour d'entrée du chef-lieu, un marché de fruits et légumes de 9 800 m2, un centre médico-pédagogique, une crèche (terminée) d'une capacité d'environ 300 enfants, une bibliothèque communale, déjà lancée, un marché dit de proximité compris dans le cadre des “100 locaux par commune” promis dans le programme du président de la République lors de son 2e mandat. Dans ce contexte, 26 locaux sont déjà achevés, alors que les 74 restants seront finis au courant du mois de juin, ont expliqué nos interlocuteurs. À quand une polyclinique pour la région ? Le président de l'APC, M. Hemaïdi, dira que ce qui manque le plus pour sa commune, c'est une polyclinique dotée de radiologie, de laboratoire et autres petites chirurgies, d'autant plus qu'une assiette existe pour ce faire. Selon nos interlocuteurs, Tadmaït ambitionne également de compter sur son territoire un marché de gros et une cité universitaire de 4 000 lits. Pour M. Hemaïdi, ces journées portes ouvertes “sont une sorte d'opération séduction géostratégique pour l'investissement, sachant que la zone d'activité de Tadmaït est quasiment vierge, une commune bien gâtée en plus par la nature avec ses plaines, ses terres agricoles, l'eau… Tous ces atouts que présente notre commune, sont capables de donner un nouvel essor à son développement. Ce serait manquer d'intelligence si nous les négligions, sachant que Tadmaït est la porte principale d'entrée dans notre wilaya”, estiment enfin nos interlocuteurs, en donnant rendez-vous aux citoyens pour le 30 mai courant à l'école Bayou de la ville pour l'organisation d'une autre manifestation de ce genre et par laquelle il sera célébrée en même temps la Journée nationale de l'enfance.
