Dans une déclaration sanctionnant le congrès électif de la coordination de wilaya du SAP, le syndicat algérien des paramédicaux, un constat « inquiétant » est dressé quant à la situation qui prévaut dans le secteur de la santé publique. Les représentants de 16 établissements, comme il est précisé, soulèvent de cruciaux problèmes en matière de fonctionnement, d'effectifs et de formation. Au moment où on aspire au mieux, avec l'engagement des réformes par les pouvoirs publics, « c'est le pire qui s'annonce » mentionnent-ils. Le SAP ainsi se demande comment parvenir à « un fonctionnement efficace » du CHU réclamé et l'ouverture d'autres services hospitaliers d'envergure si les établissements déjà existants tournent « mal » suite « à un manque d'effectif » en personnel paramédical. Le déficit handicape, selon la formule du syndicat, la bonne prise en charge du malade et par ricochet use le personnel, déjà, ajoute-t-on, « en proie à plusieurs maladies professionnelles et atteintes contagieuses ». L'organigramme va accuser de surcroît une autre réduction dans ce corps causée celle-là par le départ en retraite « de près de la moitié » des infirmiers. Paradoxalement, est-il dénoncé, une formation de 30 aides soignants prévue en 2007 serait annulée. Et sur 90 postes budgétaires accordés à la wilaya cette année, seuls « 28 sont retenus pour le corps ». Cette situation se traduit alors par « la fermeture de salles de soins dans certaines localités isolées ». A l'instant où d'autres menacent de subir le même sort. Le constat est étayé par des cas du service de radiologie de l'EPH de Sidi Aïch et de celui de l'EPSP de Seddouk. Il est aussi fait état de congés bloqués et du recours aux gardes supplémentaires pour assurer un travail permanent. La nouvelle carte sanitaire née de la réforme a, jugent les paramédicaux, enfanté des « établissements handicapés ». A l'exemple de l'EPSP de Adekar tournant avec 38 paramédicaux toutes spécialités confondues.