Au cours de la commémoration du 50ème anniversaire de la mort au combat du chahid Mohamed Belhachemi, sa veuve, née Mahrez Fatma, une septuagénaire habitant le village de Hadjadj, 40 km à l'est de Mostaganem, aura surpris tout le monde. En effet, alors que la salle où avaient pris part les invités et les autorités locales, dont le député Bencheikh, véritable organisateur de la cérémonie, la veuve, accompagnée de Kamalia, son unique fille, viendra remettre un sac de billets à l'intention de la population de Gaza, encore sous les bombardements depuis 13 jours. Un don de 50 millions de cts (5 000 euros) sera remis à la DAS, dépendant du ministère de la Solidarité, qui devra l'acheminer vers les populations meurtries de Ghaza. Cet acte d'une rare symbolique est la parfaite illustration de la solidarité agissante entre les véritables révolutionnaires. Qui aurait cru que 50 ans après sa mort, un jeune combattant pour la liberté, tombé au champ d'honneur pour la libération de son pays du joug colonial, puisse encore venir au secours de la population martyre de Ghaza ? Du coup, la veuve généreuse aura sans doute prouvé combien elle était en totale harmonie avec son époux, mort au combat en compagnie de deux autres moudjahidine, un certain 8 janvier 1959, lors de la bataille de la ferme Macary, non loin de Hadjadj.