L'association Tagharma du village Ighil Nacer, en collaboration avec la maison de jeunes Abderrahmane Farès d'Akbou, a organisé une formation en théâtre, qui s'est étalée du 18 au 23 juin en cours. Quarante postulants, dont neuf filles, sont venus des quatre coins de la wilaya pour prendre part à cette formation qui a comporté trois ateliers et permis d'encadrer des comédiens. Ceux-ci se sont rencontrés mais ont surtout bénéficié d'un certain nombre d'outils et de techniques qui leur serviront dans leur parcours artistique. «J'ai pensé à cette formation afin de donner un support technique aux comédiennes et comédiens de la région. Mon atelier consiste à initier les participants à la terminologie théâtrale et l'appréhension, ce qui leur permettra d'améliorer leurs capacités techniques d'interprétation et de la composition juste d'un personnage théâtral», déclare le président de l'association, Boukir Hamza, titulaire d'un diplôme à l'ISMAS, en spécialité Actorat et mise en scène, qui a assuré l'atelier de l'art dramatique. Djamel Yesaad, qui a animé l'atelier de l'écriture dramatique, a tenu «dans un premier temps à rappeler aux participants l'essentiel des règles de l'écriture d'un texte théâtral, sur le plan formel, littéraire et esthétique». «Puis, étant donné que bon nombre de participants sont des comédiens, l'atelier est réorienté vers la lecture analytique d'un texte dramatique, en vue de déceler les aspects psychologiques, physiques et émotionnels des personnages, une étape obligatoire pour la bonne interprétation des rôles. Ce qui constitue en même temps un support pédagogique pour les dramaturges» explique-t-il. Quand à Kaouane Belkacem, qui est comédien professionnel au TRB et titulaire d'un diplôme à l'ex-INAD (actuellement ISMAS), il a mis en place un atelier d'expressions corporelles. «L'atelier consiste à faire découvrir aux participants la relation du corps avec l'univers qui l'entoure, pour les mettre à la disposition du personnage qu'il aura à jouer. À travers des exercices poussés, les jeunes ont pu avancer grâce à leur interactivité» explique-t-il. «Je remercie l'association Tagharma d'avoir pensé à démultiplier ces actions, qui font avancer cet art pour permettre que les gens le voient comme beauté, esthétique, technique mais surtout une pratique artistique» conclut-il. Pour Yacine Bacha, membre de l'association, «la formation est un espace de rencontre avant tout. Nous avons voulu faire bénéficier les jeunes des trois ateliers pour qu'ils puissent toucher aux différents aspects qui composent un travail théâtral» dit-il. Le directeur de la maison de jeunes se désole de «l'absence d'une troupe d'Akbou alors que les spectacles se succèdent sur les scènes qu'on possède». «Nous réfléchissons à la deuxième session qui saura, j'espère, attirer l'attention des Akbouciens» ajoute-t-il. Ce qui a caractérisé les cinq jours de cette formation c'est l'ambiance de créativité, de convivialité mais surtout d'interaction entre les animateurs et les stagiaires dans un climat à la fois pédagogique et artistique.