Les 5es journées internationales du marketing hôtelier, organisées par RH Communication, se sont ouvertes hier à l'hôtel El-Aurassi (Alger). Le slogan est «Investir dans des relations durables et fidéliser le client». Un riche débat a mis en lumière, entre autres, le déficit en communication, à telle enseigne que certains ont l'impression qu'on parle beaucoup de tourisme et de l'hôtellerie mais rien n'est fait. Mustapha Chaoui, ex-cadre de Gestour et actuel consultant et observateur de l'évolution du secteur, souligne : «On fait beaucoup de choses, mais on ne le fait pas savoir. On réalise beaucoup de choses, on donne beaucoup d'agréments, des dossiers sont examinés et des réalisations se font. Autant d'apports au tourisme et à l'hôtellerie de façon générale. La destination Algérie et l'hôtellerie ont besoin d'un travail de communication.» Selon lui, il y a un programme de modernisation des hôtels et «il faut communiquer sur ça». En réalité, la rénovation est un moyen qui permet de favoriser le saut qualitatif attendu et de se lancer dans la croissance une fois ces opérations terminées. Il n'y a pas que les murs qu'il faut rénover, il y a aussi les idées et les mentalités. Il faut aller progressivement vers des normes et standards internationaux, car on s'adresse également à des touristes étrangers. Il faut qu'on sache ce qu'ils veulent. Une des lacunes, selon les participants, reste le défaut d'études sur les prix et le marché, or, il faut aller rapidement vers ça. Il faut être précis sur les tendances des marchés, les appréciations des touristes sur nos produits et définir sans la moindre ambiguïté quels sont les pays à cibler, surtout lors de nos participations aux foires à l'étranger. L'ONT, par exemple, ne doit pas être un «monteur de stands», mais une véritable institution qui donne envie, sinon de venir en Algérie, au moins de la découvrir par l'image et la vidéo. Autre thème débattu : «Le marketing est-il une dépense ou un investissement ?» «Il y a des hôtels de marque qui s'installent en Algérie, eux savent où ils vont et avec quelle stratégie. Cette concurrence doit être inhérente à la gestion des entreprises du tourisme, notamment publiques», précise-t-on. Pourquoi il faut communiquer aussi ? Pour la simple raison que le tourisme est très sensible : il suffit d'un incident pour gâcher le jeu. C'est aussi une manière de vaincre la frilosité de certains touristes. Le thermalisme a été aussi évoqué. En dépit des potentialités, on n'évoque que son aspect mythique. Pourtant, il peut être un bon allié pour soutenir le tourisme interne. Le thermalisme est une solution d'appui pour un marché difficile et complexe. Cherifa Bensadek, docteur en économie internationale et développement, spécialité tourisme, nous a proposé une évasion gourmande en traitant le thème «le phénomène foodies, une réelle tendance pour booster l'attractivité hôtelière». Les foodies sont à la recherche de nouvelles expériences gastronomiques : pour eux, manger est un loisir avant d'être un besoin.