La SGP Gestour lance une vaste opération de restauration et de réhabilitation des 65 structures qui composent son portefeuille. La première phase, qui consiste en le choix des bureaux d'études et d'assistance, est d'ores et déjà entamée et s'achèvera d'ici au début 2014. La deuxième verra les travaux réalisés dans un délai de deux ans, voire trois, selon la taille des structures hôtelières. Abstraction faite de l'hôtel El-Aurassi et des Zianides à Tlemcen, qui ont finalisé leur rénovation, et l'avancée remarquable des travaux de celle des Andalouses à Oran, toutes les autres unités, dont des hôtels, des stations thermales, des centres de thalassothérapie et des complexes balnéaires, seront concernées par ce programme de modernisation pour lequel l'état a débloqué une enveloppe financière de l'ordre de 70 milliards de dinars. Celui-ci vise à améliorer la qualité et le confort au sein des infrastructures hôtelières au profit de la clientèle à la fois nationale et étrangère. Cette action d'envergure est enclenchée à la suite d'un constat peu reluisant établi par des experts sur le secteur du tourisme. L'on évoque, à ce propos, un déficit énorme en communication qui a laissé le champ libre à une perception négative de la destination Algérie, du secteur et des prestations de services qui sont fournies. Ce qui a engendré également une méconnaissance du potentiel touristique algérien, souligne Mustapha Chaoui, assistant du président du directoire chargé de la promotion et du marketing à la SGP Gestour, rencontré en marge des 1res Journées de marketing hôtelier organisées, hier à Alger, par la société RH international Communication. M. Chaoui rappelle les richesses naturelles, historiques et artisanales, ainsi que les potentialités touristiques dont jouit notre pays, mais méconnues de beaucoup. "Il existe des parcs déclarés patrimoine universel par l'Unesco ignorés par les Algériens eux-mêmes", déplore-t-il. Le fait de négliger la communication et la sensibilisation des gens sur ce potentiel considérable a, avoue ce responsable, donné lieu à des a priori et des clichés négatifs de la destination Algérie. "Il y a un travail d'information de proximité à faire orientée vers l'Algérien d'abord, qui manifeste toujours une réticence, voire une méfiance à l'égard du secteur du tourisme en Algérie", explique M. Chaoui. Preuve en est, il continue encore à jeter son dévolu sur l'étranger pour passer ses vacances. Or, des possibilités à travers des formules plus intéressantes pour un beau séjour en Algérie existent bel et bien. L'enjeu, pour M. Chaoui, est de savoir comment réussir à insérer la destination Algérie dans ce nouveau système de globalisation et rendre les structures attirantes suscitant consommation parmi les clients locaux et étrangers ? Cela passe par une étude approfondie du marché national et international qui permettra aux dirigeants d'identifier leurs tendances lourdes. Ressources humaines, base de toute stratégie... Outre la qualité des produits et des prestations, M. Chaoui estime que la ressource humaine est au cœur de toute cette stratégie. Un verdict partagé par le président de la Fédération nationale des hôteliers, Karim Cherif, pour qui les instituts et autres écoles spécialisés dans l'hôtellerie ne forment pas suffisamment de jeunes. Les quelque 10 000 diplômés de ces institutions pour quelque 1 200 exploitants hôteliers restent insuffisants. M. Cherif indique que le secteur du tourisme et de l'artisanat emploie plus de 900 000 personnes, dont presque la moitié active dans le tourisme. L'Algérie a reçu en 2011 plus de 2,5 millions de touristes et elle compte disposer, selon lui, de 763 hôtels relevant essentiellement du privé dès 2015. Abordant le sujet du jour, le président de cette organisation affirme que le marketing hôtelier est, désormais, une démarche orientée vers le client. "Le marketing tend à s'intéresser à ses attentes, son comportement durant son séjour, ses besoins, ses habitudes et ses perspectives", explique-t-il. Avec un objectif, ajoute-t-il, d'un meilleur rapport qualité-prix et satisfaction-prix. "Il faut passer dorénavant d'un marketing de transaction à un marketing de la relation", suggère-t-il. Le marketing hôtelier a pour objectif, confirme-t-il, d'attirer, de développer et de fidéliser des clients de plus en plus exigeants. Pour sa part, Rachid Hessas, organisateur de cette rencontre, propose une étude plus poussée qui sera inédite sur la clientèle hôtelière. "Cette étude, dont les résultats seraient déclinés en trois cahiers thématiques, servira aux hôteliers et aux concepteurs d'hôtels à y voir plus clair. Elle sera utile pour prendre les bonnes décisions en termes d'aménagement des hôtels et d'amélioration des prestations de services", soutient le patron de la société RH International Communication. B. K Nom Adresse email