Pour cette année scolaire, qui débutera après-demain, le cartable sera moins lourd et les articles scolaires seront moins utilisés et coûteront moins cher. C'est ce qu'a déclaré la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, dans une interview accordée à l'APS. Dans une circulaire promulguée à cet effet, la 1re responsable du secteur a indiqué que cette décision a été prise suite à une étude à laquelle ont participé des enseignants, des inspecteurs et des directeurs, étude qui a démontré l'obligation de l'allègement du poids du cartable. Concrètement, les cartables des cycles primaire et moyen diminueront de 2 à 4 kg. Pour ce faire, il est question d'utiliser les cahiers de 64 pages au lieu de ceux à 96 et 120 pages. Il est également question de la diminution des pages des manuels scolaires pour les 3e et 4e années primaires. Une disposition qui s'ajoute à l'unification des livres scolaires pour les matières scientifiques, les sciences sociales et humaines et la lecture et l'éducation civique pour les 1re et 2e années primaires. Pour les 4e et 5e années primaires, le cartable passera de 4,5 kg à 3,10 kg, soit une différence de 1,4 kg. Des solutions pédagogiques ainsi qu'une campagne de sensibilisation sont prévues pour assurer la bonne application de cette circulaire. Dans un autre volet, Mme Benghebrit a réaffirmé la nécessité de recourir dans certaines wilayas du pays aux classes en préfabriqué pour remédier à la surcharge des classes, essentiellement les zones d'Alger est et d'Alger ouest. Cette mesure, qu'elle considère comme exceptionnelle et temporaire, sera la panacée à l'augmentation du nombre d'élèves, notamment dans ces deux régions de la capitale qui ont connu une augmentation de la population suite aux dernières opérations de relogement. Concernant le retard dans la réception de certains projets, la ministre n'y voit pas seulement la raison de la surcharge des classes. Il y a, selon la première responsable du secteur de l'Education, beaucoup de redoublements auxquels des mesures sont en cours d'adoption pour endiguer ce phénomène. Pour cette année, elle a affirmé la volonté de son département de la mise en œuvre des trois dynamiques définies lors des conférences nationales d'évaluation et de soutien à la réforme de l'école de 2003, à savoir la refonte pédagogique, l'amélioration de la gouvernance de l'école et le renforcement de la place et de l'importance de la formation. Justement, c'est sur ce dernier volet que mise le département de Nouria Benghebrit, qui a mis en place un programme de formation continue pour les travailleurs du secteur dans le cadre du Plan national de formation (PNF), qui s'étalera jusqu'à 2020. Elle explique que durant l'année scolaire écoulée, 80 000 fonctionnaires ont été concernés par ces formations. Des sessions qui ont pour principal impact l'amélioration du niveau des élèves, notamment du cycle primaire. Signalons que le secteur de l'éducation emploi plus de 700 000 fonctionnaires qui assurent l'encadrement de 9 millions d'élèves.