Pour les élèves des cycles primaire et moyen, le cartable sera allégé de deux à quatre kilos. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué hier, que le poids du cartable sera allégé pour les élèves du cycle primaire et ce, afin de contribuer à protéger leur santé. «Le ministère a promulgué une circulaire concernant les trois cycles (primaire, moyen et secondaire) portant allègement du poids du cartable ainsi que la réduction des coûts des articles scolaires et la rationalisation de leur utilisation», a précisé Nouria Benghebrit dans une interview accordée à la veille de la rentrée scolaire 2018-2019, soulignant que cette circulaire a été élaborée par une commission composée d'enseignants, d'inspecteurs et de directeurs. La ministre de l'Education nationale a déclaré qu'une étude, élaborée par son département en 2013 et en 2018, a conclu à l'impératif d'un allègement du cartable, pour les élèves des cycles primaire et moyen, de deux à quatre kg, préconisant, dans ce sens, l'utilisation de cahiers de 64 pages au lieu de ceux de 96 ou 120 pages. Pour la 1ère et la 2ème année primaire, le poids du cartable passera de 2,5 kg à 1,95 kg, alors que pour la 3ème année primaire, il sera réduit de 3,95 kg à 2,75 kg, soit une différence de 1,25 kg, a-t-elle précisé. La ministre a évoqué, également, la diminution du nombre de pages des manuels scolaires pour les classes de 3ème et 4ème année primaire, rappelant que depuis les deux dernières années, les classes de 1ère et 2ème années primaires utilisent un seul et même livre pour les matières scientifiques, et un pour les sciences sociales et humaines, la lecture et l'éducation civique. La première responsable du secteur de l'éducation a fait état également d'un allègement du poids du cartable pour les élèves de 4ème et 5ème année primaires de 4,5 kg à 3,10 kg, soit une différence de 1,4 kg. Des solutions pédagogiques ont été proposées à cet effet, à savoir maintenir le cahier d'activités en classe, ne pas ramener toutes les affaires à la fois et consacrer un casier à la classe, a-t-elle ajouté. Elle a également fait savoir qu'une campagne sera organisée en vue de sensibiliser les parents à l'importance de suivre les recommandations du ministère en matière d'allègement du cartable. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale a affirmé que des établissements scolaires dans nombre de wilayas seront renforcés par des classes en préfabriqué (chalets) en tant que mesure «exceptionnelle et temporaire» pour pallier le problème de surcharge. Elle a également précisé que parmi les solutions adoptées pour cette année scolaire, figurent les classes en construction préfabriquée auxquelles le secteur a eu recours, notamment et entre autres dans les zones d'Alger Est et d'Alger Ouest. Cette situation due à la forte affluence de nouveaux élèves, notamment pour le cycle obligatoire, résulte des récentes opérations de remise de logements dans ces zones. Qualifiant cette situation d'«exceptionnelle», la ministre a fait savoir que son secteur s'emploie, en coordination avec les autres secteurs concernés, en vue de trouver des solutions rapides, durables et dans les meilleurs délais, car, a-t-elle dit, «nous n'acceptons la scolarisation de nos enfants que dans des conditions propices et adéquates». Elle a estimé que le retard accusé dans la réalisation de certains projets n'est pas la seule raison de la surcharge, mais est lié à d'autres facteurs, à l'image des redoublements importants dont de nouvelles mesures sont en cours d'élaboration pour enrayer ce phénomène. Nouria Benghebrit a fait savoir que l'objectif du secteur de l'Education nationale pour cette année scolaire consistait en la mise en oeuvre des trois dynamiques définies lors des deux conférences nationales d'évaluation et de soutien à la réforme de l'école, initiée en 2003 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, organisées en juillet 2014 et 2015. Il s'agit, a-t-elle indiqué, de la refonte pédagogique, l'amélioration de la gouvernance de l'école et le renforcement de la place et de l'importance de la formation. Elle a souligné dans ce sens que l'objectif de l'école de qualité nécessitait d'atteindre un haut niveau de professionnalisme dans les pratiques d'enseignement et de gestion qui sont au service des apprentissages des élèves, tout en mettant en exergue l'importance de la formation continue des enseignants, visant à améliorer leurs compétences.