Une quantité de 250 tonnes de cannabis a été saisie durant les 6 dernières années par les services spécialisés de la Sûreté nationale et plus d'une vingtaine de réseaux de trafic de drogue ont été démantelés, a indiqué, hier à Alger, un responsable de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le commissaire divisionnaire Djamel Guessoum, chef de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, a révélé que 250 tonnes de cannabis ont été saisies ces 6 dernières années, notamment 56 tonnes de cannabis en 2012; 40 tonnes en 2013; 25 tonnes en 2016 avant de connaître une baisse, avec 6 tonnes respectivement en 2017 et les 8 premiers mois de 2018, ainsi que 12 kg de cocaïne, 32 kg d'héroïne et 3,6 millions de différents types de comprimés de psychotropes. M. Guessoum a expliqué la baisse de la saisie du cannabis par le renforcement des moyens de lutte contre ce fléau et le redéploiement des forces armées nationales en amont (aux frontières). Pour ce responsable, plus d'une vingtaine de réseaux de trafic de drogue ont été démantelés et anéantis, ajoutant que 120 000 affaires avaient été traitées, conduisant à l'arrestation de 150 000 personnes présentées devant les juridictions spécialisées du pays. Pour faire face au phénomène de la drogue, il a expliqué que l'Algérie avait adopté une stratégie de prévention et de lutte fondée sur une approche intégrée impliquant notamment l'ensemble des départements ministériels. Evoquant les dangers de ces substances nuisibles pour la société, M. Guessoum a fait savoir que les dealers ciblaient même les établissements scolaires, assurant que les services de la Sûreté nationale étaient en contact permanent avec les directeurs d'établissement et les enseignants pour faire face à ce danger. M. Guessoum a indiqué que le trafic de stupéfiants est un phénomène mondial «qui prend de l'ampleur», touchant toutes les sociétés, notamment algérienne, pour plusieurs raisons, à savoir sa position géographique, faisant d'elle un carrefour ouvert sur l'Europe, le Moyen-Orient et le Sahel. Pour lui, l'Algérie «est passée malheureusement du statut de pays de transit à celui de consommateur», relevant que d'importantes quantités sont déversées sur le marché local.