Une cinquantaine de personnes ont organisé, hier, une marche au niveau de la commune de M'chedallah, à 40 km à l'est de Bouira, pour dénoncer le retard dans la réalisation de l'hôpital de 120 lits dans la même municipalité. Les contestataires ont commencé leur marche depuis le site du chantier de l'hôpital, sis à Vouaklane, au sud de M'chedallah, jusqu'au siège de la daïra, où ils ont observé un sit-in. Lors de la prise de parole, les intervenants ont interpellé les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités. «Les pouvoirs publics doivent intervenir et enquêter pour désigner les vrais responsables derrière ce retard qui n'a que trop duré. Cela fait près de sept années que nous guettons l'achèvement des travaux de cet hôpital tant attendu par la population des six communes de la daïra de M'chedallah. Si c'était le projet d'une prison, les travaux auraient été achevés dans leurs délais», lance l'un des meneurs du groupe des protestataires. D'autres intervenants ont imputé la responsabilité à l'entreprise réalisatrice du projet. «Nous avons fait notre enquête. L'entreprise chargée du projet a empoché 70 milliards de centimes, alors que le résultat sur le terrain est décevant.» Contacté à ce sujet, le gérant de la société chargée du projet réfute toute accusation. «Après l'obtention du marché de l'hôpital en juin 2014, nous avons été confrontés à plusieurs problèmes. Nous sommes restés sans bureau d'études pendant 2 ans et avec un manque de plans. Peu après notre démarrage, le projet a fait l'objet d'un gel. Notre entreprise a enregistré des pertes estimées 150 millions de dinars», explique notre interlocuteur. Et d'ajouter que les travaux n'ont repris qu'en juillet 2018, après le dégel du projet. «Nous nous sommes engagés à livrer le projet dans un délai de 15 mois, et ce, à condition que les pouvoirs publics régularisent les situations impayées de notre société», ajoute-t-il. De leur côté, les contestataires comptent organiser une autre marche, dans les prochains jours, au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bouira.
