La commune de Tamridjet a bénéficié de projets relatifs à l'aménagement urbain, l'AEP et aux réseaux d'assainissement mais leur avancement bute sur l'obstacle foncier et les oppositions de citoyens. « La plupart de nos projets sont lancés un peu partout dans les villages et cités de la commune. Le seul problème est l'opposition des citoyens », lance le P/APC M. Adjebli. Un projet de renforcement du réseau d'AEP, pour un budget de 180 millions de dinars, est lancé pour le village Laâlam. L'entreprise, selon notre interlocuteur, a été retenue et le captage réalisé à 3 km de ladite localité sur une côte de 420 mètres d'altitude. Mais les travaux de canalisation ont été arrêtés sur 1 km par des citoyens, le 15 décembre 2008. « Des citoyens ont jeté les canalisations et m'ont ordonné d'arrêter les travaux » nous a déclaré l'entrepreneur. Ces villageois, selon le P/APC, refusent le passage de la canalisation par leurs propriétés. « Dans une réunion tenue récemment, ces citoyens ont demandé une fontaine à proximité de leurs habitations. Nous avons accepté de leur en installer une et nous allons même recruter un chômeur dans le cadre du filet social pour prendre en charge son fonctionnement » nous dit le P/APC qui ajoute que ceux-ci sont revenus à la charge avec d'autres propositions. « Ils ont aussi demandé de bénéficier de l'alimentation en eau potable jour et nuit. Alors que nous avons programmé de remplir les châteaux dans la nuit et libérer l'eau toute la matinée pour la population, particulièrement pour les agriculteurs car ce village est à vocation agricole », explique notre interlocuteur. Les travaux de réalisation d'une aire de jeu dans cette localité sont aussi arrêtés pour cause du terrain non régularisé. Le projet de raccordement au réseau d'assainissement, pour 500 millions de dinars, au chef-lieu communal est bloqué après l'intervention de citoyens qui ont découvert un « manque de ferraillage » dans la structure de base déjà réalisée. Selon M. Adjebli, « le projet a été lancé en 2006 et relancé en 2008, après plus de trois arrêts ». Par ailleurs d'autres projets, tels que la reconstruction d'une agence postale, de logements sociaux et d'une brigade de gendarmerie, restent en suspens pour cause de manque d'assiettes foncières. « L'APC souffre d'un manque flagrant d'assiettes foncières. La plupart des terrains sont accidentés ou forestiers. Il nous est quasiment impossible de lancer nos projets tant espérés » nous dit le P/APC.