Le Niger va renforcer la sécurité près de sa frontière avec le Nigeria par la création prochaine d'un camp militaire à Madarounfa, et ce, en raison de la situation d'insécurité qui règne depuis quelques mois dans la région frontalière de Maradi (centre-sud), a rapporté hier l'APS, citant une de source officielle. «On enregistre des incursions sur notre territoire au cours desquelles ces bandits opèrent la nuit et se replient en territoire du Nigeria», a indiqué le ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, à l'issue d'une visite dans les localités de Gabi (Madarounfa), Hawandawaki (Tessaoua) et Dan Kano (Guidan Roumji). Ces régions font face à des vols à main armée, des vols de bétail à grande échelle et des enlèvements avec demande de rançon par des bandits qui en ont fait leur sanctuaire, selon les médias. Des opérations de nettoyage menées ces dernières semaines par les forces conjointes des deux pays dans la zone ont permis de démanteler 12 bases de bandits. Une trentaine de malfaiteurs ont été tués et une dizaine d'autres ont été faits prisonniers, a annoncé le ministre. Pour pérenniser la maîtrise totale de cette bande frontalière, le ministre a affirmé que les autorités nigériennes «ont convenu de la création d'un bataillon à Madarounfa avec trois postes avancés à Dan kano, Baban Rafi, et Shirgué», le long de la frontière avec le Nigeria. Le Niger partage avec le Nigeria une frontière commune de près de 1500 km, avec de part et d'autre les populations parlant les mêmes langues, le haoussa, le kanouri et le peulh, notamment.