Le gel ne sert évidemment ni les investisseurs ni les particuliers qui continuent à construire en cachette en attendant le passage des deux brigades de contrôle affectées par la subdivision d'urbanisme au recensement général des permis, de l'état d'avancement des chantiers et infractions en tournée depuis un mois à travers la ville. Le gel ne peut en aucun cas servir les « intouchables » et autres potentats qui sous-louent en toute impunité. Pour les instances locales, notamment celles qui ont œuvré des années durant pour que la gestion du risque industriel à Hassi Messaoud parvienne aux hautes sphères de l'Etat, les directives du chef du gouvernement se contenteront à court et à moyen terme à deux étapes primordiales. Une phase de diagnostic puis la proposition de variantes. Quant au transfert de la population, de l'ordre de 60 000 habitants, selon les dernières estimations, il prendra plus de temps. Le choix d'un nouveau site pose problème. Trouver un site en dehors du périmètre pétrolier qui reçoive l'aval de Sonatrach est ardu du moins à 40 km de Hassi Messaoud. El Ghennami, site proposé il y a huit ans, s'est avéré un grand champ pétrolier actuellement exploité par Sonatrach. Selon certaines indiscrétions, Hassi Sayah, 30 km de Ouargla, chef-lieu de la wilaya, serait le plus indiqué. D'autres propositions sont prévues et la prospection continue au niveau local. Mais c'est surtout la population légitimement inquiète depuis les dernières déclarations de plusieurs membres du gouvernement au sujet d'un éventuel transfert qui a besoin d'éclaircissements.