Les services de sûreté de la wilaya d'Alger ont organisé, dimanche, une rencontre de sensibilisation sur «la protection de l'enfance», avec la participation de spécialistes dans les domaines sécuritaire, psychologique et éducatif, des associations de parents d'élèves et des imams pour mettre en avant les différentes mesures juridiques prises en matière de protection des droits de l'enfant en Algérie. En visitant le stand de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le chef de la cellule d'écoute et de l'action de prévention de la sûreté de la circonscription administrative de Dar El Beïda, le lieutenant Amir Chergui, a indiqué que l'objectif de ce genre de rencontre était de mettre les élèves, des trois paliers scolaires, au fait des lois en vigueur sur la protection de l'enfant au double plan international et national, et de leur fournir des explications «précises» sur les nouveaux mécanismes créés pour protéger l'enfant, notamment ceux prévus dans la nouvelle loi de juillet 2015. Le système de protection de l'enfant en Algérie et de garantie de ses droits légaux et moraux s'est consolidé par un arsenal de nouvelles mesures visant «à conforter les efforts consentis à plusieurs niveaux pour se conformer aux conventions internationales ratifiées», a-t-il rappelé, précisant que 25 ans après l'adoption de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) (19 décembre 1992), l'Algérie poursuit ses efforts visant à protéger et à promouvoir l'enfant, à travers «l'association de tous les secteurs et acteurs de la société civile pour assurer à ce dernier un environnement sécurisé favorable à sa croissance et à son développement». L'Algérie s'est inspirée dans la loi relative à la protection de l'enfant de 2015 de l'essence même de la convention précitée, a-t-il ajouté, précisant que le but dudit texte de loi «est d'assurer une protection sociale et légale à l'enfant, d'où la création de l'Organe national de promotion et de protection de l'enfance (ONPPE)». Pour sa part, Chergui Amir, lieutenant à la DGSN, a fait savoir que «l'Algérie jouit d'une expérience pionnière» en matière de protection de l'enfant depuis la création, en 1982, d'un bureau dédié à la protection de l'enfance, outre la mise en place depuis 2017 de brigades spéciales au niveau des services de la police judiciaire et le lancement d'un numéro vert (104) pour le signalement et d'un «plan d'alerte», activé en cas de disparition d'un enfant ou de kidnapping. Affirmant que cette campagne de sensibilisation organisée au profit de plus de 100 élèves relevant des différents paliers s'inscrit dans le cadre de l'activité des cellules d'écoute et de l'action préventive des sûretés des 13 circonscriptions administratives d'Alger, le lieutenant Mehdi Laïchaoui, cadre à la cellule d'information de la sûreté de la wilaya d'Alger, a indiqué que les services de la sûreté d'Alger poursuivaient leurs campagnes de sensibilisation en présentant, notamment, des conseils et des orientations concernant la sécurité routière et les fléaux sociaux, dont la toxicomanie et les dangers d'internet et des jeux vidéo. De son côté, Brahimi Afifa, psychologue au niveau de la sûreté de la circonscription administrative de Dar El Beïda, a évoqué l'impact de l'absence du contrôle parental, notamment en ce qui concerne la mauvaise utilisation de l'internet, la consommation de drogue et de psychotropes, mettant en avant le «rôle majeur» de la famille dans l'éducation de l'enfant, en lui inculquant de bonnes valeurs qui le protègent contre la délinquance quels que soient les fléaux auxquels il est exposé, dont l'accès à internet. A ce propos, le représentant de l'association Issaa Lilkhayr a indiqué que cette action de sensibilisation engagée tout au long de l'année à travers tous les espaces jouissait d'une «dimension préventive», ce qui est nécessaire face à la mauvaise utilisation de l'internet, à la toxicomanie, mais aussi pour présenter des conseils aux parents et aux enseignants en ce qui concerne le traitement des enfants par des moyens et des mécanismes adaptés aux supports technologiques qu'ils utilisent.