Hier, l'un des 34 accusés et ex-élu, Ali Laouamri, cité et innocenté en première instance dans l'affaire de l'APC de Annaba, a rendu l'âme brusquement en apprenant le verdict de la chambre pénale de la cour de Annaba : la désignation d'un autre expert à l'effet d'établir une troisième expertise afin de situer les responsabilités des accusés. Il était 9h lorsque le juge a prononcé son jugement sur cette affaire dont la dernière expertise a estimé le préjudice, en situant les responsabilités, à 1,32 milliard de dinars. Dans ce procès, plus d'une vingtaine d'élus, à leur tête l'ex-maire Bouchami Allal, sont accusés de dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, accord d'indus privilèges à autrui, utilisation de biens publics à des fins personnelles, entre autres griefs retenus contre 34 accusés. Lors des plaidoiries, le 17 janviers 2009, le procureur de la République avait requis 7 ans de prison ferme à l'encontre l'ex-maire et du chef de service des magasins et 5 ans pour les autres, dont le secrétaire général et le directeur des finances. Ali Laouamri, chargé des affaires culturelles et sportives, avait, en première instance, bénéficié d'un acquittement au tribunal d'El Hadjar. Le défunt s'est retiré du monde de la politique au lendemain du déclenchement de cette affaire, en 2005. D'ailleurs, c'est dans le magasin de bureautique de son ami, où il passait ses journées, que « la mauvaise nouvelle » l'a terrassé.