Le Club de réflexion et d'initiative (CRI) a procédé à la projection d'un film documentaire intitulé L'espoir au centre d'information de l'ANP. Le film retrace le parcours du club depuis plus de deux ans et met en relief le travail accompli par le CRI, qui se bat pour une société où le civisme et l'amour de sa ville ne seraient plus de vains mots. Les témoignages des lycéens, après le passage du CRI tous les lundis de l'année écoulée parmi les tables des potaches, ont mis en exergue la malvie, l'insécurité et les horizons sombres qui sont le lot quotidien des adolescents. Les jeunes filles filmées ont parlé à cœur ouvert et ont mis le doigt sur plusieurs maux de la société. « Comment faire confiance à l'Etat quand on ne se sent pas en sécurité aux abords d'un lycée qui se trouve face au commissariat central ? », s'est interrogée une élève du lycée El Houria. Une autre s'étalera sur la peur au quotidien à l'intérieur même du fameux lycée Zaouche, là où un jeune adolescent a été tué pour avoir osé défendre une élève du même lycée. Sur ce même documentaire interviendront aussi des responsables de l'éducation mais surtout des imams de la cité qui ont quitté, sur une invitation du CRI, leur mosquée pour poser crûment les problèmes de leurs « disciples », à l'aide d'un discours éloigné des dogmes religieux. Le débat n'a pas été inutile. Plusieurs invités ne manqueront pas de fustiger les élus constantinois.