Partenaires et opérateurs économiques locaux ont été invités à l'effet de réfléchir sur une démarche à même d'apporter les corrections nécessaires et de recenser les possibilités de placement des apprentis au niveau des entreprises, des ateliers artisanaux et autres chantiers de réalisation. «L'effort devra permettre d'arriver à prendre en charge le plus grand nombre de jeunes qui quittent le système scolaire, sachant que les déperditions scolaires touchent plus de 10 000 élèves par an», dira un conférencier. Volet important de la formation professionnelle, le mode de formation et d'apprentissage ne bénéficie pas de l'intérêt voulu par toutes les communes où les commissions spécialisées sont absentes ou n'ont qu'une existence quasi formelle dans nombre d'entre elles. Passant de 1976 à 2765 apprentis en deux ans, la formation par apprentissage couvre un éventail de 16 spécialités où l'informatique occupe une place prépondérante avec plus de 28,6 % des effectifs d'apprentis. Même si les statistiques présentées par la direction de la formation professionnelle ne donnent pas d'indications sur les débouchés offerts aux cohortes d'apprentis déjà formés, on saura à travers une intervention du directeur général d'Antibiotics, filiale de Saïdal, que 23 apprentis ont pu être intégrés sur les 76 qui ont terminé leur cycle de formation. Il s'agira pour certains intervenants d'adapter les modes de formation dispensés au contexte économique pour mieux affronter la concurrence induite par l'environnement international. «Le marasme qui frappe le secteur de la fabrication de la chaussure à Médéa est significatif, si l'on sait que sur 1200 inscrits au registre du commerce, il y a quelques années, il ne reste plus que 200 artisans et fabricants qui tentent vaille que vaille de se maintenir en dépit de la concurrence déloyale.» Ce qui inspirera aussi une remarque du représentant de la Chambre de commerce et d'industrie quant à l'obsolescence des technologies utilisées et auxquelles correspondent des formations dépassées qui ne permettent pas d'affronter les nouvelles exigences de l'économie. Ce qui fera dire au président de l'APC de Médéa s'il n'est pas opportun de moduler la formation en fonction du progrès technique, sinon comment expliquer que l'INSFP, spécialisé dans la formation sur la maintenance des équipements médicaux, ne dispense toujours pas de formation sur la technologie des scanners, alors que certains établissements hospitaliers de la wilaya viennent de s'en doter ? Dans le même sillage, il est préconisé que l'enseignement de la mécanique ne devra plus se faire pour le travail à l'aide des outils classiques, mais doit utiliser les nouveaux équipements de contrôle de haute technologie. Désormais, le ministère de tutelle a retenu l'introduction de l'autotronique dans le système de la formation professionnelle en dotant tous les établissements de scanners, d'oscillographes et de contrôle de son à partir de 2005, et de prendre en charge le recyclage de plus de 42 000 mécaniciens à titre gracieux. L'annonce en a été faite par le représentant de la tutelle qui a aussi fait part de l'intention de son ministère de créer un observatoire des métiers.