L'affaire qui a opposé les travailleurs égyptiens expatriés à leur employeur Elecnor, un groupe industriel espagnol détenteur d'un contrat d'installation et de montage électrique sur le tronçon Tilghemt (Hassi R'mel)-Djelfa sur près de 250 km, revient sur le tapis. Djelfa. De notre bureau Après avoir fait de nombreux reproches à cette compagnie, moins de 20 jours plus tard, ces mêmes travailleurs égyptiens la déchargent de toutes les accusations portées contre elle. Ces accusations, il y a lieu de le rappeler, ont été non seulement formulées de vive voix mais aussi consignées dans une lettre adressée aux plus hautes autorités. Ce revirement fait croire à une régularisation totale ou partielle de leur situation. Ces travailleurs, au nombre de 70, basés à Djelfa, sur un total de 110, y compris ceux se trouvant à Laghouat, se sont plaints de « la non-prorogation de leurs visas par leur employeur pour neuf d'entre eux, le non-paiement de leurs salaires depuis 6 mois, contrairement à d'autres de nationalités différentes, des conditions de vie jugées en deçà du minimum requis, des incessantes menaces de dénonciation à la police pour séjour illégal, la non-délivrance de fiches de paie, etc. » Désormais, ce long réquisitoire dressé contre le représentant d'Elecnor est nul et non avenu, sans qu'il ne s'agisse à proprement parler d'une rétractation d'aveux ! Les travailleurs ont effectivement fait ces déclarations à la presse écrite locale, qu'ils remercient au passage ; néanmoins, ils ont tenu à préciser qu'ils ont agi sous la contrainte. Dans un récent communiqué émanant d'Alger, marqué de « leurs » empreintes digitales, transmis à la presse locale de Djelfa, ces travailleurs égyptiens dédouanent Elecnor, accusant sans preuves un certain « Mohamed Redouane, dirigeant de Sioudane » (une société égyptienne sous-traitante d'Elecnor qui a fait venir du Caire ce contingent de travailleurs égyptiens) d'en être à l'origine. Il faut savoir qu'El Watan a été rendu destinataire, par message électronique, d'une information émanant d'un voyagiste national sollicité par Sioudane, qui a transporté 50 travailleurs égyptiens depuis le Caire à Alger. Voici ce que cette message renferme comme détails : « Nous leur avons établi et remis la facture pour un montant de 1 534 215 DA ; le paiement nous avait été promis pour les quelques jours suivants, mais à notre grand désespoir, aucun règlement n'a encore été effectué à ce jour et ce, malgré plusieurs promesses. » A la lumière de ce qui précède, nous ne sommes plus devant le cas litigieux opposant des salariés à leur employeur par sociétés interposées. Il s'agit de bien plus. Tout ce beau trio d'acteurs se trouve « redevable », chacun en ce qui le concerne, d'une belle somme d'argent à l'agent de voyage algérien.