Lors de la dernière session de l'APW, l'intervention de l'un de ses membres, ayant fait l'écho de certaines doléances exprimées par des citoyens, notamment sur l'existence de plus d'une centaine de fosses perdues dans la ville d'Aïn Sefra et les graves conséquences qui peuvent en découler, a suscité un véritable tollé au sein de l'auditoire. Avec une intention avouée de confronter les données émanant de cet élu et celles du responsable de l'ONA, une commission ad hoc a été dépêchée sur les lieux, sur ordre du chef de l'exécutif de la wilaya afin de s'enquérir de la situation qui prévaut en matière d'hygiène et d'assainissement dans cette ville. Pour vérifier les allégations en question, cette commission, à sa tête le chef de daïra d'Aïn Sefra, composée du P/APC, d'élus APW, de responsables de l'Hydraulique et de l'ONA ainsi que de leurs subdivisionnaires et du directeur de l'Environnement, a sillonné, durant une journée entière, l'ensemble des quartiers de la ville. A l'issue de cette visite de contrôle, une trentaine de fosses perdues ont été recensées sur les 170 avancées par l'élu. Ces fosses perdues sont situées en majeure partie dans des constructions illicites situées en aval du réseau existant. Benfedel en est le parfait exemple, un quartier situé à la périphérie de la ville, d'une vingtaine de masures communément appelées habitations de transit. Ce petit îlot ne constituait auparavant qu'un ensemble de petits vergers et de bergeries dont les tas de fumier, constatés de visu, sont jusqu'alors accumulés dans une rue. Notons aussi les quartiers périurbains de Aouinet et de Mouileh 2, où une agglomération composée d'une dizaine de maisons assez précaires, usant de fosses perdues, sont implantées au pied d'une pente rocailleuse, à l'orée de la ville. Pour sa part, le directeur de l'ONA, satisfait de cette visite, n'a pas hésité à nous exhiber rapports et bilans dont le dernier, celui de 2008, reflète en terme d'assainissement un réseau de 190.000 M/L pour la ville d'Aïn Sefra soit, selon ce responsable, un taux de raccordement de 99,83%, à Naâma 62 000 M/L, un raccordement à 100% et à Mecheria 228 000 M/L, soit un taux de 99,87%.