Longtemps affublée d'étiquettes peu flatteuses, en raison de sa proximité avec le pays voisin, la commune de Souani sort petit à petit de sa torpeur pour passer du statut de région rurale à celle d'urbaine. Vendredi dernier, la population a été invitée par le député Mohamed Benhamou accompagné du directeur de la Santé et d'un bureau d'études pour présenter les projets dont a bénéficié l'agglomération. Un hôpital d'une architecture arabo-islamique d'un coût de 12 milliards de centimes est en réalisation à l'entrée de la ville. « C'est l'une des infrastructures sanitaires dont peut s'enorgueillir toute la région frontalière », a affirmé l'élu du peuple. Propos confirmés par M. Lalama, le directeur de la Santé et de la Réforme hospitalière. Pour l'anecdote, l'orateur dira : « Tous nos enfants sont nés soit à Maghnia, soit à Ghazaouet, si bien que, d'ici vingt ans, administrativement, aucun habitant ne sera natif d'ici. » Sur les mêmes lieux, les pouvoirs publics ont inscrit deux autres grands projets d'envergure, actuellement en chantier : un lycée et un collège avec demi-pension. « Nos enfants n'iront plus étudier à Bab el Assa, Maghnia et Ghazaouet ». En plus de ces réalisations en cours, la commune de Souani s'attelle à changer son visage : de grandes opérations de carrelage et de bitumage sont entreprises. Enfin, l'alimentation régulière des foyers en eau potable sera régulière dans un temps record après l'exploitation d'un forage sur le territoire de la commune.