Le montant des créances détenues par la Société nationale de l'électricité et du gaz sur des clients « mauvais payeurs » a atteint les 35 milliards de dinars, soit 24% du chiffre d'affaires du groupe qui était de l'ordre 145 milliards de dinars en 2008. Ce manque à gagner ne cesse d'augmenter. En 2007, les créances étaient évaluées à 30 milliards de dinars représentant 6% du chiffre d'affaires qui s'était élevé à 126,7 milliards de dinars, avons-nous appris hier auprès de Sonelgaz. Ces pertes sont générées surtout par les créances cumulées auprès des entreprises dissoutes, de certaines institutions de l'Etat et d'autres clients connectés à la basse tension. Sonelgaz fait également face aux pratiques liées aux branchements illicites et aux fraudes sur les compteurs d'électricité. Ces pertes sont un véritable poids sur son équilibre financier. Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, a déclaré que son groupe était appelé à injecter quelque 500 millions de dinars par an pour financer ses activités. Une question s'impose : Sonelgaz est-elle en mesure de rappeler à l'ordre les institutions de l'Etat déclarées « mauvais payeurs » ? L'Algérienne des eaux est confrontée aux mêmes problèmes et enregistre chaque année des pertes considérables dues aux factures impayées par les institutions de l'Etat surtout. L'entreprise publique Sonelgaz entend investir près de 20 milliards de dollars d'ici à 2017, dont 7,5 milliards pour la réalisation de centrales thermiques au gaz et pas moins de 12,5 milliards de dollars pour le transport et la distribution de l'électricité. Sonelgaz fait face à des difficultés en matière de financement de ses investissements à court et à moyen termes.