Le chercheur d'origine algérienne qui travaille à Mascate (Sultanat d'Oman), lieu du siège du MEDRC, a évoqué l'existence de l'International Desalination Association (IDA) ; de l'European Desalination Society (EDS) ; de l'Australian Desalination Association (ADA). Notre interlocuteur a déjà discuté de la création de cette institution (AMD) avec les scientifiques tunisiens au mois de février 2004, et les Marocains au mois de juin 2004. La Tunisie a 15 années d'expérience sur le dessalement des eaux saumâtres, selon Alain Morel, consultant et ancien conseiller technique au cabinet du Haut-Commissaire à l'énergie atomique de la France. C'est plutôt l'Algérie, selon notre interlocuteur, qui s'est engagée sur le dessalement de l'eau de mer et celui des eaux saumâtres. «L'Algérie a fait beaucoup de progrès dans ce domaine», affirme Alain Morel. En effet, le dessalement est aujourd'hui d'actualité, en raison de la sécheresse et de l'augmentation de la population. Les besoins en eau pour les habitants, pour le secteur de l'agriculture et celui de l'industrie ne cessent de se développer. L'eau est également un élément vital pour le secteur du tourisme. Dans notre pays, on a assisté à une politique de dessalement par la proposition des projets et la réalisation des unités de dessalement grâce aux procédés innovants. Dans le secteur des industries, des installations industrielles ont été réalisées conformément aux critères de nouveauté. Le dessalement coûte très cher. 55 % du dessalement des eaux dans le monde s'effectuent au niveau des pays du Golfe. Selon les statistiques, 35 millions de mètres cubes d'eau par jour dans le monde sont obtenus à partir du dessalement. A cet effet, la formation du personnel sur les techniques de dessalement contribue à mieux entretenir les équipements, d'une part, et d'autre part, à traiter les eaux pour son utilisation rationnelle et intelligente, afin de limiter les dépenses et de faire fonctionner les équipements le plus longtemps possible. Pour ce qui est de l'Algérie, le MEDR, selon le Dr Ghaffour, chef de projet recherches et développement en dessalement a programmé une série de séminaires de formation sur le dessalement des eaux. Les thèmes sont différents tels que «Les opérations et maintenance», «La corrosion et la sélection des matériaux», «Les procédés de prétraitement», «Le colmatage entartrage et autopsie membranaire», «La chimie de l'eau» , etc. L'objectif de ce séminaire, c'est la communication des bases théoriques et pratiques ainsi que l'analyse des techniques à membranes utilisées pour le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres en Algérie, les principaux problèmes abordés : l'étude des étapes du procédé d'osmose inverse, et enfin la comparaison technicoéconomique avec les procédés concurrents, notamment les procédés de distillation. Les représentants des quinze universités algériennes, ceux des centres de recherche algériens, étaient satisfaits des communications et espèrent d'autres rencontres de formation.