Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels au niveau de la wilaya de Blida offre, pour la session de février, plus de 2000 places pour les nouveaux stagiaires. Cela concerne 53 spécialités, de différents niveaux. Les inscriptions demeurent en cours jusqu'au 26 de ce mois, à travers les différents centres et instituts relevant du secteur en question. Le test de sélection aura lieu le 28 février et la rentrée effective est fixée pour le 7 mars. Parmi les établissements qui offrent plusieurs formations débouchant à des métiers d'avenir, figure l'Institut national des arts graphiques de Blida, appelé communément l'institut du 19 Juin. Cet établissement, qui forme actuellement 935 stagiaires, encadrés par 29 enseignants, propose notamment, à partir du mois de mars, une formation de technicien en reliure industrielle et d'art (30 places) destinée aux stagiaires ayant le niveau de la 2e AS. Après un stage de 24 mois, le technicien en reliure industrielle et d'art peut exercer dans des imprimeries (service reliure), au niveau du service restauration relevant des bibliothèques, des archives, des musées, des maisons d'édition ou carrément créer son propre compte. L'infographie, une spécialité très en vogue, n'est pas en reste. Une formation de 30 mois sera lancée pour 20 places de techniciens supérieurs. Une fois le diplôme acquis, le stagiaire sortant doit faire preuve de créativité et de savoir-faire et peut travailler dans des agences de communication et de publicité, dans des studios de création, des maisons d'édition, médias et autres. Toujours pour la session de février, la spécialité relative à la maintenance des équipements audiovisuels est aussi programmée, à côté de celle de technicien supérieur en techniques d'impression. Concernant les cours du soir, l'institut en question propose l'initiation en informatique durant une formation de 3 mois : le traitement de l'image, la maintenance des micro-ordinateurs, la conception des sites web dynamiques et l'Autocad. Selon Anine Kamel, directeur des études au niveau de l'établissement des arts graphiques, souvent des entreprises privées sollicitent cet institut pour recruter des stagiaires, surtout lorsqu'il s'agit de métiers liés aux arts graphiques (infographie, impression offset) et à l'électricité électronique (électricité industrielle, automatisme et régulation, électrotechnique). D'ailleurs, les instituts publics spécialisés dans les arts graphiques sont rares à l'échelle africaine. En Algérie, les plus connus sont ceux de Bir Mourad Raïs, le plus ancien est celui de Blida, lancé en 2003 seulement. Le choix de Blida pour abriter ce centre n'est pas fortuit puisque cette dernière recèle, notamment, plusieurs imprimeries, dont la plus ancienne est l'imprimerie Mauguin, remontant à plus d'un siècle. « On peut dire que presque la moitié des sortants peuvent facilement s'insérer dans le milieu professionnel. D'ailleurs, pour le domaine de l'électricité électronique, beaucoup d'industriels faisaient appel à des techniciens étrangers, payés en devises, pour la maintenance de leurs machines », nous dira notre interlocuteur et d'ajouter : « Pour donner davantage de notoriété à notre institut et faire sa promotion, nous comptons prochainement lancer un site web, qui va servira également de lien entre nous et nos anciens stagiaires. » Le nombre de stagiaires étrangers qui poursuivent leur formation au niveau de l'institut 19 Juin, dépasse les 20 personnes. Il y a surtout des Africains et des Yéménites. M. Pavel, stagiaire en automatisme et régulation, originaire du CongoBrazzaville, nous fera savoir que cette spécialité n'est pas enseignée dans son pays. Il reconnaît que la formation dispensée est de bonne qualité. « S'il y a problème, c'est le stagiaire qui ne veut pas fournir des efforts tout simplement », insiste-t-il. Enfin, la formation professionnelle demeure un pont d'avenir pour les jeunes, tout en leur évitant l'oisiveté, mère de tous les vices.