Plusieurs clubs sportifs locaux, toutes disciplines confondues, ont réussi ces dernières années à se faire un nom dans le monde sportif à l'échelle nationale. Ils sont nombreux à avoir conquis le cœur des supporters skikdis. Le meilleur exemple est sans nul doute l'ascension fulgurante de la JSES, se plaçant parmi l'élite du handball national. Aujourd'hui, d'autres nouvelles équipes locales emboîtent le pas à leurs aînées ; elles sont certes beaucoup moins connues, mais elles recèlent d'innombrables jeunes talents, en plus de la rage de gagner. C'est le cas de cette toute jeune équipe de Taekwondo catégories junior et cadet, de Laghdir, qui a été créée en 2006 sous le nom de « Mouna Laghdir ». Un parcours prometteur est déjà inscrit à son actif. En effet, une année seulement après la création du club, les jeunes athlètes ont réussi à décrocher la médaille de bronze lors de leur participation au championnat national par équipe, dans la wilaya de Bouira, se classant ainsi à la 3e place du podium. En 2008, 3 des 5 joueurs du club, sélectionnés pour participer aux compétitions du tournoi régional organisé à Skikda, ont réussi à décrocher la première place alors que les deux autres se sont classés à la seconde. Ce résultat leur vaudra d'ailleurs un billet pour le championnat national 2008 à Bouira où le jeune Mesdour Yousef s'est classé à la 2e place du podium. Le parcours de la jeune équipe est d'autant plus méritoire qu'elle évolue dans des conditions de travail pour le moins contraignantes et pénibles. En effet, selon les déclarations du président du club, Zardoud Merdj, l'équipe ne dispose pas de salle de sport. Les joueurs s'entraînent dans des conditions difficiles ; la salle de classe mise à leur disposition par une école primaire de la commune de Laghdir ne répond pas aux normes. Et d'enchaîner : « Depuis la création du club nous nous sommes toujours débrouillés pour financer les déplacements des joueurs, mais cela reste insuffisant. Nous avons frappé à maintes reprises aux portes de la DJS qui nous a expliqué que les subventions ne pouvaient être accordées que deux années après l'inscription des résultats. Aujourd'hui nous attendons que ces promesses ce concrétisent. » En tous cas, au vu des résultats affichés, cette nouvelle discipline mériterait un encouragement matériel des autorités locales afin de lui permettre d'évoluer, et pourquoi pas d'être reconnue.