Le CEM de M'Cisna, localité située à 10 km du chef lieu de la daïra de Seddouk, est dans le dénuement, à l'image de celui qui touche cette région montagneuse déshéritée. Point d'infrastructures adéquates, de salles de cours suffisantes ou d'équipements pour les ateliers et laboratoires. Ecole primaire à l'origine, transformée en CEM à la fin des années 80, cette infrastructure n'est pas conçue pour recevoir les élèves du cycle moyen. « Au début, il n'y avait que quelques salles de cours. C'est par la suite qu'on a construit d'autres. Regardez comment elles sont éparpillées » nous fera remarquer le directeur de l'établissement. Tout semble avoir été fait dans la précipitation pour contenir, à l'époque, le nombre sans cesse croissant des élèves. C'est un ensemble architectural hétéroclite. Dans l'enceinte de l'école une vieille structure datant de la période coloniale abrite deux ateliers. En dépit du danger que représente l'amiante contenu dans le toit de cette bâtisse, on continue à y dispenser des cours. « Bien que les risques soient multiples, l'exigüité de l'établissement nous contraint à aménager deux ateliers au sein de cette vieille construction » nous dit le directeur de l'établissement. L'ensemble de la bâtisse est vétuste et précaire. Les eaux pluviales suintent à travers les parois et le toit. « Que voulez-vous qu'on fasse, même l'économe de l'établissement est un intérimaire. Il travail au CEM Naceria à Béjaïa et gère aussi le notre. Ce qui fait qu'il n'est pas toujours là » a t-il ajouté.