les membres de l'association des malades dialysés El Chiffa persistent et signent en relançant, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le débat sur un problème qu'elle qualifie, par la voix de ses représentants, de «très grave et portant atteinte à la santé des malades et des transplantés rénaux en particulier». S'ils reconnaissent volontiers une nette amélioration de la prise en charge des malades et des équipements, notamment les générateurs de dialyse au nombre de 22 dans la seule unité d'hémodialyse de Daksi, nonobstant ceux qui sont en service au CHU Constantine et aux centres Renadial d'El Khroub et de la cité Boussouf, ils dénoncent, par contre, la dégradation sensible des prestations offertes dans cette unité dans le cadre de la transplantation rénale réduite à sa plus simple expression depuis la mise en sommeil du service ultramoderne aménagé au 5è étage. Pourtant, comme on a pu le constater de visu, ce service, qui compte 4 salles de soins intensifs réservées à l'origine aux donneurs et aux receveurs de greffes rénales, semblait parfaitement aseptisé, bien équipé et d'une hygiène irréprochable. Ces derniers y séjournaient durant 21 jours avant d'être transférés dans un service d'observation, souligne un ancien pensionnaire et membre actif de l'association qui estime, en connaissance de cause, que la procédure en vigueur dans ce processus ne doit souffrir aucune carence, sous peine de porter atteinte à l'intégrité physique du malade. Reconnue comme une pathologie à haut risque et de ce fait soumise à des règles strictes, la transplantation rénale aurait pourtant été soumise depuis le début de l'année 2004 à des fluctuations négatives, particulièrement, précisent nos interlocuteurs, l'orientation des futurs receveurs de greffes vers le service de néphrologie, un passage désormais incontournable avant toute intervention visant la transplantation rénale. «Et c'est là que le bât blesse, souligne l'un des représentants de l'association El Chiffa, pour la simple raison que ce service n'offre aucune des conditions exigées pour la prise en charge de cette pathologie. Souffrant d'un manque flagrant d'hygiène et d'une surcharge en matière d'occupation des lits due à une très forte demande, ce service réunit tous les vecteurs favorables aux infections nosocomiales qui peuvent être fatales pour des sujets déjà affaiblis par une pathologie très grave en elle-même. Ce service est à l'opposé du service initialement prévu pour traiter les futurs receveurs de greffes rénales et qui offre pour sa part les meilleures conditions d'accueil tout en assurant une qualité de soins offrant aux malades les meilleures chances de s'en sortir.»