Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.183 martyrs et 113.828 blessés    50.000 hectares de terres agricoles protégés de l'attaque des criquets    M. Kouidri souligne l'impératif d'associer les Start-ups et les micro-entreprises    Les capacités de stockage des céréales vont doubler    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »    Où étaient les intellectuels arabes et musulmans lors du génocide des Yéménites ?    L'entité sioniste «a entamé la dernière étape de son génocide»    Le Grand Imam d'Al-Azhar et le Pape Tawadros rejettent les tentatives de déplacement des Palestiniens    AGO des CSA: Quelle réaction des DJS face aux cumulards ?    La Tunisie sur un nuage, la Guinée Bissau dans le flou    Les prochains championnats arabes se dérouleront en Algérie    Démantèlement d'un groupe criminel ayant braqué un bureau de poste à Bougtob    Rekhroukh reçoit un membre de l'APN de la wilaya    « Cinq ans de prison ferme pour un dealer »    Opération de numérisation du site archéologique de Timgad    Mohamed Merouane Lamini lauréat    Le cinéma algérien connait une ''véritable dynamique''    Qualifs-Mondial 2026: large victoire de l'Algérie devant le Mozambique (5-1)    Emission de timbres-poste célébrant la tenue traditionnelle féminine du Grand Est algérien    Algérie-Tanzanie: la profondeur des liens d'amitié et de coopération bilatérale soulignée    Sonatrach et Sonelgaz explorent les opportunités de coopération et d'investissement à Addis-Abeba    Le président de la République reçoit l'ancien président tanzanien    Violence: la FAF invite les acteurs du football à contribuer à éradiquer la violence dans les stades    Aïd El Fitr : un programme spécial pour faciliter la circulation des citoyens à Alger    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    La société civile algérienne condamne les provocations de l'extrême droite française envers l'Algérie    L'apport des start-up à l'industrie pharmaceutique évoqué lors d'une réunion de travail entre MM. Kouidri et Ouadah    Le ministre de la Santé reçoit la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population en Algérie    Le président de la FAF appelle l'ensemble des acteurs à s'allier au projet de développement du football national    Agression sioniste : au moins 124.000 Palestiniens déplacés ces derniers jours à Ghaza    Oran: arrestation de cinq personnes impliquées dans une affaire d'enlèvement et d'assassinat d'un mineur    Lutte contre le terrorisme    Batna: commémoration du 69e anniversaire de la mort du martyr Mostefa Ben Boulaïd    Opération de numérisation du site archéologique de Timgad    Lutte contre le terrorisme: signature d'un protocole de coopération entre l'ONSC et le AUCTC    Décès de l'ancien international algérien de football Djamel Menad Condoléances du président de la République        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Constantine - Greffe rénale: Un statu quo qui a «cassé les reins» de l'EHS «Dr Abdelkader Boucherit»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 05 - 2018

De centre transplanteur par excellence, l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) d'uro-nephrologie et de transplantation rénale de Constantine est réduit actuellement à un simple service d'hémodialyse, dommageable aux patients éligibles à la greffe, victimes d'un statu quo fatal qui a «cassé les reins» à ce fleuron de la transplantation rénale.
Pionnier dans la greffe rénale en Algérie dans les années 2000 avec 6 greffes réalisées sur cadavre, dont la première remonte à décembre 2002, l'EHS «Dr Abdelkader Boucherit» de Constantine est aujourd'hui à la traine, plombé par un dissentiment inextricable entre acteurs «premiers de cordée», intervenant dans le processus de transplantation.
Cette situation fait, à ce titre, «regretter» à Badrou Rahab, président de l'association des greffés de Constantine et l'un des tous premiers greffés de l'EHS, cette «période révolue où les opérations de greffe rénale se succédaient, redonnant l'espoir et une seconde vie aux insuffisants rénaux».
Opéré en octobre 2000 à l'EHS Daksi à l'âge de 24 ans, M. Rahab déplore, dans une déclaration à l'APS, «l'arrêt de la greffe rénale dans cet établissement hospitalier qui était leader en Algérie en la matière», saluant néanmoins «l'engagement sans faille de l'équipe médicale du service de néphrologie qui continue d'assurer la prise en charge et le suivi nécessaires aux patients».
Des patients «fragiles», souligne-t-il, car «les greffés vivent en permanence avec la peur du rejet, ils ont besoin d'une hygiène de vie spéciale d'autant qu'ils peuvent être sujet à toutes sortes de problèmes de santé», ajoutant que ces malades considèrent cet EHS comme «une seconde maison où ils se sentent en sécurité».
Le président de l'association des greffés de Constantine évoque aussi l'impossibilité pour les patients éligibles à une éventuelle greffe rénale d'effectuer certains prélèvements, examens cliniques et radiologies au sein de cet établissement ce qui les contraints, dit-il, à se rendre au CHU Benbadis de Constantine ou à Alger, citant le cas du typage sérologique de HLA (une analyse indispensable réalisée avant une greffe rénale).
Selon lui, les activités de cet EHS se résument actuellement à des séances d'hémodialyse, au demeurant budgétivores, et à des interventions d'urologie alors que des dizaines de malades aspirent à recevoir un rein salvateur qui les arrachera à l'emprise du générateur de dialyse.
Des greffes par «procuration»
Depuis la première greffe rénale réalisée le 7 mai 2000 sur un malade originaire de Tébessa, l'EHS Dr Abdelkader Boucherit comptabilise, à ce jour, «une centaine de greffes», en plus d'une douzaine de greffes par »procuration», effectuées depuis 2016 dans les services de néphrologie des CHU d'Annaba et Batna, a-t-on appris.
A défaut d'être opérés au sein même de l'EHS de Constantine, «l'équipe médicale du service de néphrologie procède, comme toujours, à la préparation des malades et aux dossiers médicaux», explique Dr Souheila Zemmouchi, chef de service, précisant qu'une «trentaine de couples» (donneurs-receveurs) sont suivis en ce moment dans la perspective d'une transplantation rénale à Annaba ou Batna.
C'est notamment le cas d'Amira, une étudiante de 25 ans, qui s'apprête à recevoir le rein de sa grande s£ur, dont la compatibilité a ravivé chez elle une lueur d'espoir, d'autant qu'elle se soumet, confie-t-elle, aux éprouvantes séances d'hémodialyse depuis trois mois. Approchée au sein du service de néphrologie, Amira nourrit beaucoup d'espoir et exprime le souhait que l'intervention de transplantation rénale, prévue à Annaba, lui permettra de reprendre le cours de sa vie là où il s'est interrompu depuis la découverte de sa maladie.
Elle a également fait part de son «soulagement» de ne pas souffrir d'une quelconque autre pathologie qui annihilerait toutes ses chances d'être greffée, accomplissant avec beaucoup de courage les nombreux examens médicaux et analyses exigés, dont la majorité doit être effectuée dans d'autres structures de santé.
A ce titre, Dr Zemmouchi a plaidé en faveur d'un «regroupement» de toutes les disciplines au sein de la clinique rénale de Constantine, afin que les patients puissent faire les prélèvements, les examens complémentaires et la greffe au même endroit, mais aussi en vue d'une meilleure prise en charge post-opératoire des greffés.
Des «entraves» pénalisantes pour les malades
Fort d'une équipe de 10 chirurgiens, le service de transplantation rénale de l'EHS Dr. Abdelkader Boucherit n'a effectué «aucune greffe rénale depuis 2014 et ce, en dépit de l'existence de trois salles opératoires fonctionnelles, conformes et dotées d'équipements modernes», a relevé Abdelghani Fadel, directeur de cette structure sanitaire. «La greffe rénale est à l'arrêt à Constantine à cause d'entraves existant au niveau du service de transplantation rénale», a-t-il précisé, mettant l'accent, à cet effet, sur «l'absence de rendement du médecin chef du service depuis 12 ans, contraignant l'EHS à trouver une solution de substitution en transférant les malades vers les wilayas de Annaba et Batna».
Abondant dans le même sens, Laid Benkhedim, directeur local de la Santé, fait état lui aussi «d'entraves» au niveau du service de transplantation rénale qu'il impute au médecin chef de service, en dépit de la disponibilité de «tous les moyens humains et matériels nécessaires».
Il a fait savoir, à ce propos, qu'un «rapport circonstancié a été transmis au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en vue de trouver les solutions adéquates», ajoutant qu»'en attendant de réorganiser cette activité (la greffe rénale) à Constantine, les patients sont orientés vers les hôpitaux d'Annaba et de Batna».
Contacté par l'APS, le médecin chef de service d'urologie et de transplantation rénale à l'EHS «Dr Abdelkader Boucherit», Pr. Abderrezak Dahdouh se défend, pour sa part, de «faire entrave» aux opérations de greffe rénale suspendues depuis plusieurs années à Constantine, renvoyant le problème à «une crise de gestion» au niveau de cet établissement de santé.
Attestant avoir «informé le ministère de la Santé de la situation», ce spécialiste affirme que le statu quo n'est pas lié à «l'incompétence et à l'absence de volonté, mais à un manque de moyens», estimant, à ce titre, avoir «une obligation de moyens pour ne pas faire courir de risques aux patients, notamment pour une intervention lourde comme la greffe rénale».
Comptabilisant un effectif global de 447 personnes, l'EHS d'uro-nephrologie et de transplantation rénale de Constantine repose sur un personnel médical pluridisciplinaire (chirurgie, hémodialyse, analyses), se trouvant aujourd'hui dans l'attente d'une réaction de la tutelle et qui assure que l'établissement a les «reins suffisamment solides» pour réactiver la greffe rénale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.