« En dépit de la pauvreté de son sous-sol et de son relief accidenté fait de chaînes de montagnes abruptes, la Corée du Sud a su comment sortir des ornières pour se hisser au parangon du développement grâce à l'investissement sur les ressources humaines », a indiqué Yoo Junghwan, professeur en histoire et géopolitique à l'université Cheong Ju, une province située à 120 km au sud-est de Séoul, devant les étudiants et les enseignants de l'université Abderahmane-Ibn-Khaldoun. L'orateur, s'agissant du thème de sa conférence intitulé « L'expérience du fleuve Han, un modèle du développement de la Corée du Sud », s'est longuement attardé sur les causes du succès de ce pays devenu un grand (économiquement parlant) dans la cour des grands. Monsieur Yoo Junghwan, non sans retracer le processus de développement de son pays, s'appuyant sur une chronologie des évènements et des faits historiques marquants ainsi que les conséquences induites par la stratégie adoptée, a fait savoir que « l'investissement principal a été de se reposer sur l'homme en tant que ressource », de « créer une zone d'échanges pour privilégier l'investissement à proximité du pays voisin, le Japon. Cet investissement a fait capitaliser un savoir-faire et permis aux génies de s'éclore ». Un échange d'expériences économiques et scientifique avec le Japon qui a généré des relations commerciales et diplomatiques fortes. Mus par ces avancées, les responsables sud-coréens, ont lancé une campagne de sensibilisation baptisée « la nouvelle cité » où l'on privilégie l'amélioration du cadre et du niveau de vie des citoyens. Parallèlement à cette opération de grande envergure, est venue s'adjoindre une non moins importante opération qualifiée de « révolution des mentalités ». Le fruit de ces grandioses projets fut, conclut-il, « l'éclosion d'une industrie florissante à l'exemple des KIA et Samsung » pour ne citer qu'elles. Entre-temps, la Corée du Sud, un pays jusque-là catalogué comme pauvre, est devenu la 11ème puissance économique mondiale. Morale de cette histoire contemporaine : « Le miracle ne peut provenir que de l'homme ». C'est dire !