Les habitants du lotissement Azib Ahmed à la périphérie de Tizi Ouzou ont saisi le wali à propos de la situation désastreuse dans laquelle se trouve le quartier. Les signataires de la requête rappellent que le lotissement, occupé par une cinquantaine de familles, est « prévu par le plan d'occupation du sol comme zone résidentielle, mais souffrent actuellement du manque en matière de viabilisation et de respect des cahiers des charges, notamment l'absence de voie d'accès réglementaires et d'assainissement ». Les résidents attirent l'attention du premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou au sujet de leur enclavement, rappelant qu'ils sont desservis uniquement par « une piste agricole large de 3 m, impraticable en temps de pluie ». Les protestataires rappellent dans leur missive avoir informé, en vain, les services de l'urbanisme de la wilaya ainsi que l'APC de Tizi Ouzou. « Nous avons même fait visiter les lieux au chef de daïra de Tizi Ouzou », nous indiquent-t-ils, précisant que « ces jours-ci, nous nous retrouvons confrontés à un problème d'assainissement, car les eaux usées coulent à ciel ouvert en plus de l'alimentation en eau potable qui est problématique du fait de l'inadéquation du réseau ». A ce sujet, le président de l'APC de Tizi Ouzou, M. Aït Ahmed nous répond : « Les signataires ont été reçus récemment. Pour l'heure, je m'engage à y remédier au plus urgent, c'est-à-dire leur assurer un accès aux résidences », reconnaissant que « nombreux sont les lotissements qui sont construits en dehors de toute règle urbanistique à Tizi Ouzou. Moi-même, j'ai adressé un courrier au wali à ce propos. Notre ville est bâtie de manière anarchique, en l'absence d'une politique d'urbanisation, et cela date depuis l'indépendance ». Une situation à laquelle le P/APC dit vouloir répondre en réactivant quatre brigades de l'urbanisme, indiquant que « tous les travaux d'aménagement et d'urbanisation se font sans coordination entre les différents intervenants, ce qui génère cette multitude de trous béants, des routes délabrées et des déblais laissés en l'état sur les chaussées ».