Les habitants de la cité 506 logements CNEP, dans la ville de Aïn S'mara, font part de leurs inquiétudes quant à la situation de leur quartier, devenu, pratiquement depuis quelques mois un véritable coupe-gorge. Ils expriment à ce propos les plus vives préoccupations sur des scènes contraires à la morale, se déroulant à proximité de leurs habitations en citant le cas d'un terrain boisé situé à la lisière de leur cité et d'une dizaine de locaux au niveau de l'îlot comprenant les blocs d'habitations.Ces locaux à l'abandon sont squattés, selon les habitants, par toute une meute de délinquants qui les ont transformés en lieux de débauche où boissons alcoolisées drogue et psychotropes sont consommés jusque tard dans la soirée. Certains habitants du quartier affirment avoir alerté à maintes reprises le commissariat et la brigade de gendarmerie de Aïn S'mara sur la présence de ces noctambules, en vain. Concernant des locaux abandonnés, un habitant nous dira que le comité de quartier a saisi la mairie de Aïn S'mara et les services de la CNEP afin qu'une solution soit trouvée. Proposition leur a été faite, précisera notre interlocuteur, de murer l'entrée desdits locaux en attendant que leurs propriétaires en prennent possession, mais là aussi leurs tentatives sont restées vaines. Et d'ajouter qu'il est devenu pour ainsi dire impossible pour les riverains de sortir le soir, ne serait-ce que pour prendre un bol d'air. « Notre angoisse est certaine, dira-t-il, c'est à un véritable défilé de voyous que nous assistons ; ils viennent pour consommer de l'alcool ou de la drogue sous nos fenêtres, le tout accompagné d'insultes et de grossièretés échangées, qui peuvent dégénérer en bagarre générale », déplorent les riverains. Un père de famille résidant dans ce quartier depuis 2006 nous affirmera, en outre, que son fils âgé de six ans a été victime d'une tentative de viol perpétrée le 24 janvier dernier dans la cage d'escalier de l'immeuble où il réside par l'un de ces voyous qui écument, désormais, ce quartier de jour comme de nuit. Une plainte a été déposée le jour même auprès du commissariat de Aïn S'mara par les parents de la victime qui affirment que les policiers n'ont même pas daigné les accompagner sur les lieux du forfait pour tenter d'appréhender l'auteur de cet acte ignoble ; ils ont enregistré une plainte contre X. « Depuis l'incident, mon fils est traumatisé et son comportement nous cause, à nous ses parents, une véritable psychose », affirme le père du petit garçon. Cet acte abject n'est pas passé sans rappeler aux habitants de la cité 506 logements CNEP le drame du petit Yasser qui a été victime d'un acte similaire avant d'être froidement assassiné par son agresseur dans un appartement qu'il occupait seul à la nouvelle ville Massinissa.