La Banque européenne d'investissement (BEI) et la compagnie Medgaz, chargée de la réalisation du gazoduc reliant l'Algérie à l'Espagne, signeront vendredi prochain à Barcelone une lettre d'intention portant sur un prêt de 500 millions d'euros », selon une information rapportée par l'APS. L'annonce de cette participation de la BEI dans le financement de ce projet a été faite par le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive, chargé de la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) lors d'une rencontre avec la presse à Bruxelles, selon la même source. « La BEI soutient le gazoduc Medgaz », a indiqué le responsable de la banque européenne, qualifiant le projet de « stratégique » qui permettra de renforcer la stabilité de l'approvisionnement énergétique de l'Union européenne. Selon des données publiées par la BEI, le projet Medgaz a été intégré dans le programme de la banque au mois de juillet 2008 et le bénéficiaire a été identifié comme étant le consortium Medgaz, dont le siège était établi à Madrid alors que la localisation est en Algérie. Le projet qui doit être financé a été défini par la « construction et l'exploitation d'un gazoduc en eaux profondes, d'une longueur de 210 km qui transportera du gaz naturel sous la Méditerranée entre l'Algérie (Beni Saf) et l'Espagne (Almeria) ». Dans les objectifs, la BEI a noté que le projet est situé sur un axe prioritaire des réseaux transeuropéens d'énergie et que ce gazoduc fait partie des projets de RTE-E prioritaires d'intérêt européen. Elle a aussi noté qu'il contribuera à satisfaire la demande croissante de gaz en Espagne et à renforcer la sécurité de l'approvisionnement énergétique de l'UE. Le montant du crédit que la BEI a envisagé pour le projet est un prêt sur ressources propres de 500 millions d'euros au maximum (mécanisme de partenariat méditerranéen II), alors que le promoteur estime le coût du projet à environ un milliard d'euros, selon la BEI. Dans le chapitre des aspects environnementaux, la banque a indiqué qu'« une étude environnementale portant sur l'intégralité du projet, c'est-à-dire les eaux internationales et les zones d'atterrage en Algérie et en Espagne, a été réalisée en 2004. En 2006, après certaines modifications, deux études d'évaluation des incidences sur l'environnement ont été finalisées et approuvées pour les zones d'atterrage algérienne et espagnole, respectivement ». Selon la BEI, l'atterrage espagnol est situé à proximité (mais en dehors) du parc naturel de Cabo de Gata-Nijar. L'atterrage algérien de Beni Saf et l'implantation de la station de compression n'entraînent aucune incidence majeure sur l'environnement, toujours selon la BEI. Le gazoduc Medgaz aura une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an et doit être achevé durant le deuxième semestre 2009. Le consortium Medgaz est composé de Sonatrach (36%), Cepsa (20%), Iberdrola (20%), Endesa (12%), GDF-Suez (12%).