Hormis la surprise et la désapprobation soulevées par un faux scoop ayant monté en épingle un prétendu engagement de repentis et d'anciens militants du FIS à Témouchent en faveur du candidat Bouteflika, la campagne électorale n'a connu rien de notable qui ait pu lui donner quelque entrain. Jusqu'à dimanche, seules deux affiches ornaient les panneaux réservés aux six candidats en lice. Le premier à étrenner son emplacement est le Président en exercice suivi de la candidate du PT. Fawzi Rebaïne, qui s'est exercé à un travail de proximité dans un café et dans une rue à Hammam Bou Hadjar, la 3ème ville en importance de la wilaya et la seule à laquelle il a rendu visite, est absent sur les sites d'affichage. Même la presse n'a pas été avisée de son passage par ses partisans. Hier, enfin, une 3ème affiche a vu le jour, celle de Mohamed Saïd. Interrogés, des responsables de partis politiques engagés dans la campagne affirment privilégier plutôt le travail de proximité en direction des traditionnels réseaux clientélistes. Même celui qui rappelle à chacun de ses passages qu'il est l'enfant de la ville, Djamel Ould Abbès y est passé en coup de vent. Venu, à ses dires en qualité de ministre de la République, a-t-il précisé, il n'oublie pas qu'il est « un militant de Bouteflika », et a réduit son passage à une visite éclair à l'hospice des personnes âgées et des indigents, pour se rendre à la salle de conférences de la bibliothèque de wilaya où avait été rassemblé le mouvement associatif. Ce dernier a eu à assister à la projection d'un court métrage, un 26 mm, retraçant un bilan élogieux de l'action d'Abdelaziz Bouteflika depuis son accession à la magistrature suprême, un film produit par le ministère de la Solidarité nationale. Mais, cette projection n'a pu aller à son terme, le ministre qui, dans un court laïus, a certifié n'être pas venu en campagne, est reparti aussitôt en direction d'Oran pour ne pas rater son avion à destination d'Alger.