Dans un document adressé respectivement au président de l'APC de Gué de Constantine, au wali délégué de Bir Mourad Raïs et au ministre de l'Environnement, les signataires tentent d'attirer l'attention dans l'espoir de voir leur quartier raccordé au réseau d'assainissement principal. Une odeur nauséabonde provenant d'une multitude de fosses septiques imprégnait l'air à telle enseigne de rendre la respiration difficile. Des murs de clôture présentent des ouvertures à travers lesquelles est introduit le tuyau du camion de vidange pour aspirer le contenu des fosses septiques. Un peu plus bas, au pied du mur de plusieurs maisons, des eaux usées dégageant une odeur fétide s'échappent et forment des ruisseaux qui se jettent en contrebas, dans un vergers. «Comme notre quartier n'est pas relié au réseau d'assainissement, des fosses septiques ont été aménagées pour l'évacuation des eaux usées. Malheureusement, suite aux débordement, celles-ci se déversent continuellement à ciel ouvert et forment une immense mare libérant une odeur insupportable, surtout en cette période de haute température», a témoigné un occupant d'un immeuble implanté à la rue des Pruniers. Et de poursuivre : «Nous vivons quotidiennement cette situation d'insalubrité. La santé de nos enfants et la nôtre sont sérieusement exposées aux maladies à transmission hydrique. De plus, l'environnement immédiat, en l'occurrence les nappes phréatiques, est menacé par les infiltrations des eaux usées.» Un autre habitant a précisé que les terres à travers lesquelles doit passer le réseau d'assainissement relèvent d'une propriété privée. «Nous avons imploré les autorités pour qu'elles persuadent les héritiers afin d'autoriser les services communaux de faire passer le réseau d'assainissement à travers leur propriété», a-t-il déclaré. Pour sa part, M. Touati, président de l'APC de Gué de Constantine, a affirmé que plusieurs cas de fosses septiques ont été éradiqués dans la commune. Le fait est confirmé par M. Kerbadj, responsable du service technique de l'APC. «Concernant la rue «F», 70 cas ont été résolus. Une conduite de 2 km a été acheminée et reliée au collecteur principal. Ces travaux ont coûté 18 millions de dinars»,a-t-il indiqué. Selon lui, une étude a été effectuée pour acheminer la conduite du réseau d'assainissement. Un technicien agricole a présenté son avis pour préserver et remettre en état les terresagricoles.«Présentement, la réalisation de la cinquième tranche du réseau est en cours. Nous pensons intégrer le cas de la rue des Pruniers», a conclu M. Kerbadj.
