En 2016, il existe encore des localités en Algérie qui sont sous-développées. C'est le cas de Haï Benchebra, relevant de la commune rurale de Labiodh-Medjadja, sise à 10 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, où près de 200 familles font toujours usage de latrines à fosses septiques faute de connexion au réseau d'assainissement. Dans les zones non équipées d'un assainissement individuel (toilettes reliées à un réseau, fosses septiques, etc. ), ce qui est principalement le cas de nombreuses zones rurales ou périurbaines, l'accès à l'assainissement peut se faire par l'installation de latrines communautaires. Des systèmes d'assainissement collectifs dont la conception doit toutefois être faite pour assurer un bon fonctionnement dans des conditions correctes d'hygiène et d'intimité pour les utilisateurs. Ce qui n'est pas le cas dans la localité citée plus haut. Selon les témoignages des habitants de Haï Benchebra, ces latrines à fosses septiques sont creusées au seuil de leurs habitations sur une profondeur de 5 mètres. A force d'un usage de longue date, elles ont fini par se remplir pour par la suite voir leurs eaux usées déborder et ruisseler à travers les ruelles du haï. En effet, c'est vrai un calvaire qui perdure depuis des décennies sans que les responsables ou les élus locaux ne soient intervenus pour trouver une solution efficiente et soulager la population du haï. Des odeurs nauséabondes et des moustiques agressent les habitants à l'extérieur comme à l'intérieur de leurs domiciles sans oublier les maladies que peuvent engendrer ces eaux usées dans lesquelles leurs enfants barbotent. De plus, la défécation dans la nature qui est encore assez largement pratiquée doit disparaître pour des raisons d'hygiène et de dignité. De plus, cela conduit à la contamination du sol et des sources d'approvisionnement en eau. De surcroît, la gestion et l'entretien des fosses septiques posent des problèmes de personnel et de coût. Ainsi, les habitants de ladite localité interpellent les autorités locales, et à leur tête le wali, pour remédier à ce problème de l'absence d'un réseau d'assainissement qui perdure depuis plus de 20 ans.