Quand l'état civil innove Les services de l'état civil de Sétif reçoivent quotidiennement des plaintes à propos des erreurs de transcription commises par les préposés au guichet. Que ce soit un acte de naissance, de décès, ou un bulletin de naissance d'un nouveau-né, le nom ou le prénom est massacré, déformé ou carrément changé. Beaucoup de parents sont étourdis de ne pas retrouver sur leur livret de famille le prénom qu'ils ont choisi pour leur rejeton. Ils seront encore plus étonnés de s'entendre dire que le prénom sur les documents est mieux que celui qu'ils ont choisi. L'erreur aurait pu être commise à la maternité, non. Après vérification et toutes sortes d'enquêtes, ils apprennent que c'est le préposé de l'état civil qui a mal transcrit le nom. Ils tenteront une réclamation et alors tout le monde et le préposé et son chef de service les enverront paître. Et s'ils sont gentils, ils les enverront chez le procureur rectifier la bévue du préposé…. La loi des tacots A Sétif, les bus reliant les différents quartiers de la ville sont de véritables dangers roulants. Ces vieux tacots font concurrence aux petites voitures. On assiste, à longueur de journées, à des rallyes. Les chauffeurs de ces engins de la mort n'ont aucune notion de code de la route, ils n'ont aucun respect pour leurs clients, ni pour les arrêts qu'ils doivent marquer sur leur itinéraire, ni pour le temps de stationnement. Ils s'arrêtent quand ils veulent et comme ils veulent. Les passagers peuvent réclamer, personne n'en a cure et dans le meilleur des cas, ils seront nargués. «Pour les conducteurs de bus, nous ne sommes qu'une pièce de 10 DA», se plaignent beaucoup d'usagers des bus. Des arrêts ont été aménagés par la municipalité, mais les transporteurs ne les utilisent que lorsqu'ils sont rentables. «N'allez surtout pas demander à un chauffeur de bus de s'arrêter là où il n'a pas envie, vous en aurez pour votre argent», nous dit Farid, malheureux usager des tacots de Sétif. Il existe une réglementation de la circulation et de la gestion de ces réseaux de transport, mais elle n'est nullement appliquée ni respectée par les différents acteurs et intervenants. Parking gardé, dites-vous ? L'entreprise en charge du parking de l'aéroport du 8 Mai 1945 de Sétif en a de bien bonne. Elle vous fait, comme il se doit, payer la somme de 40 DA pour votre véhicule et la bonne surprise, vous la verrez en lisant le ticket qui vous sera remis. Sur ce ticket, il est précisé que l'entreprise n'est absolument pas responsable des pertes et des vols. Vous vous demanderez alors pourquoi vous donnez 40 DA à un quidam qui ne va pas s'occuper de surveiller votre véhicule ? A vous de trouver la réponse et aux responsables de gestion de l'infrastructure précitée de prouver le contraire, d'autant que de nombreux citoyens n'ont pas omis de relever ce fait s'apparentant à une anecdote de mauvais goût.