Mis en place depuis l'année 2013 et présenté en grandes pompes en février 2014 par le ministère de l'intérieur et des collectivités locales ,le registre national d'état civil numérisé, censé être une première en Algérie tendant à mettre un terme à la bureaucratie régnante au sein de l'administration locale, a fini par n'être que «cette montagne qui accouche d'une souris «et par enfanter également de milliers d'autres surprises inattendues aux administrés qui dénoncent, aujourd'hui, l'énormité des erreurs commises lors de la transcription. Certes, il a permis aux citoyens de retirer les documents administratifs là où ils se trouvent mais avec des erreurs monumentales sur les noms, les dates, et les mentions secondaires portées sur les documents officiels. Ce fichier national des actes de naissance a été numérisé à 100% au niveau national, et représente déjà un total de 56. 800 000 (presque 57 millions !) actes numérisés pouvant se faire délivrer par voie informatique. Malheureusement, un tableau des plus noirs est dressé par des citoyens, qui le pointent du doigt de par l'énormité des erreurs commises lors de la transcription, et dont il est impossible de continuer à fermer les yeux. Trop d'anomalies sont soulevées par les administrés ,dont le problème des fautes récurrentes, l'absence de formation des préposés aux guichets qui ne parviennent plus à « saisir » correctement les noms sur les documents officiels .En conséquence, le citoyen se trouve coincé dans un engrenage bureaucratique insurmontable ,balancé d'un service d'état civil à un autre ,pour des erreurs commises à la source lors de la numérisation de son état civil . Cette situation est devenue intenable en face de la délivrance des documents émaillés d'erreurs, caractérisée par une écriture mal soignée qui est souvent à l'origine de la majorité de ces erreurs. A ce titre ,M. A.H ,un retraité de la poste ,soulève la disparition « magique » de la lettre « A » de son nom de famille ,transcrit en français sur son acte de naissance n° 12 et depuis il ne cesse de courir entre les deux mairies ,l'une de sa naissance et l'autre de sa résidence pour rectifier cette erreur dont il n'est point l'auteur . Mme C.C.F, est confrontée à un autre problème de transcription des lettres en arabe, le préposé à la saisie de son nom de famille semble ne point faire la différence entre les deux lettres arabes et ,il a littérairement « massacré « son nom qu'elle court d'un tribunal à l'autre pour corriger depuis déjà une quarantaine de jours . Une autre dame, Mme S.F est contrainte de justifier son mariage célébré depuis presque 20 ans au service de l'état civil de la mairie où elle réside, parce que son acte n° 12 ne comporte aucune mention attestant son mariage et est toujours considérée comme célibataire. La composante du service de l'état civil est également indexée du doigt, elle comporte majoritairement des personnes recrutées dans le cadre du filet social, qui manque de formation en matière de traitement de documents importants et est à l'origine de ces catastrophes en série. Malgré les mesures de lutte contre la bureaucratie qui ont été prises récemment par l'Etat, l'amélioration des prestations au sein de l'administration locale est toujours pénible et semble le devenir davantage par de multiples d'autres tracas et souffrances pour l'obtention des documents officiels. Le cauchemar demeure encore entier avec ces éternelles erreurs de transcription dans les documents administratifs. Des erreurs dans la transcription des dates, des noms et prénoms, mais aussi du sexe du concerné, sont fréquents et soulevés quotidiennement par les citoyens. En ce sens, plus de 150 000 demandes de correction des noms et prénoms sont enregistrés annuellement dans les 1541 mairies du pays .D'autres réclamations pour divers autres motifs sont aussi mentionnés par les administrés. En conclusion ,des dizaines de milliers de personnes souffrent ainsi de ce problème qui est venu se greffer sur cette mesure de numérisation du fichier national de l'état civil, appelée surtout a apporter un soulagement ,mais qui parait avoir aggravé la situation au lieu de l'améliorer .Les victimes de ces «bourdes» administratives sont obligées de passer par toute une panoplie d'autres procédures administratives plus lentes pour corriger une erreur commise par un agent sans conscience professionnelle ou manquant complètement de compétence pour occuper un tel poste . Souvent, ces erreurs sont constatées sur le registre d'état civil, et nécessitent malheureusement l'introduction de recours en justice pour la rectification de la faute relevée, ce qui est toujours très pénalisant pour le citoyen qui en a par dessus la tête de ces négligences administratives dont il n'est responsable ni de prés ou de loin.