Le ministre qui s'exprimait dans une conférence de presse en présence du ministre des Ressources pétrolières du Nigeria, Edmund Daukuru, et du ministre de l'Energie et des Mines du Niger, Mohamed Abdullahi, a ajouté qu'« il y a un marché et des réserves, il ne peut y avoir de problèmes pour le financement». «Il est prévu que le projet démarre en 2015, période où le marché européen sera prêt à accueillir le gaz», a indiqué M. Khelil. Selon l'étude, le prix du gaz qui établit la rentabilité du projet serait de 4,15 dollars. Pour sa part, le ministre du Nigeria a estimé le coût à 10 milliards de dollars pour le gazoduc et à 3 milliards de dollars pour les infrastructures au Nigeria telles que les installations de collecte du gaz. «Nous avons besoin de la communauté internationale pour prendre en charge ce projet et mobiliser les fonds», a indiqué M. Daukuru. «Nous allons faire appel à la communauté internationale pour que ce projet soit pris en charge et avoir des fonds, le Nigeria est engagé à 100 % dans ce projet», a ajouté M. Daukuru. «Il n'y a plus d'excuses pour revenir en arrière», a déclaré M. Daukuru qui a considéré qu'il n'avait pas de doutes sur le potentiel financier pour le projet. La participation du Niger d'une manière plus officielle sera annoncée d'ici quelques semaines à Niamey, a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Abdullahi, présent à la conférence. «Nous voyons des retombées importantes dans ce projet et d'ici quelques années, nous serons sur le point de rejoindre le club des producteurs de gaz et de pétrole», a estimé le ministre nigérien. Déjà des réserves importantes de gaz sont estimées au Niger et leur exploitation aura des retombées sur le projet, a indiqué le responsable nigérien. Le caractère structurant du projet pourrait avoir des répercussions, y compris sur le tourisme en Afrique avec la disponibilité du gaz et de l'électricité dans certaines régions enclavées. Près de 5 à 6 millions d'emplois pourraient être induits dans les trois pays. L'étude sur le Transsaharien Gas Pipeline (TSGP) a été réalisée par le cabinet britannique de conseil énergétique, Penspen IPA, pour un coût de 2,04 millions. Le gazoduc de 48 à 56 pouces est prévu pour transporter 20 à 30 milliards de m3 par an. La longueur du gazoduc est de 4128 km dont 1037 sur le territoire du Nigeria, 841 km à travers le Niger et 2310 km en Algérie, jusqu'à la côte méditerranéenne, soit à Béni Saf à l'ouest ou El Kala à l'est. Une vingtaine de stations de compression sont prévues sur le projet. En matière de tracé, l'étude prône l'option du passage par Béni Saf, car plus rentable que la voie de l'est, par la ville d'El Kala. La concrétisation du projet, qui s'inscrit dans le cadre du NEPAD, aurait été confiée à Sonatrach et à la NNPC (Compagnie nationale pétrolière du Nigeria) par les autorités des deux pays. Un troisième bloc au Niger pour Sonatrach Il n' y a pas de blocage pour l'attribution d'un troisième bloc à Sonatrach, a déclaré, hier, le ministre de l'Energie et des Mines du Niger, Mohamed Abdoulahi. «Il n'y a pas de blocage. Il y a quelques mois, nous étions en révision du code pétrolier, les négociations ont été gelées», a précisé le ministre en réponse à une question sur la non-signature du contrat. «Les négociations sont terminées. Actuellement il ne reste que le décret d'application pour reprendre la finalisation de la convention sur le bloc Eljado. Il y a d'autres blocs aussi», a-t-il ajouté. Sonatrach est déjà présente sur deux blocs au Niger, celui de Kafra avec un investissement de 30 millions de dollars et celui de Tamasna. Eljado attendait l'approbation des autorités nigériennes.